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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

Histoire












Title page of Gedaliah Ibn Yahya, Shalshelet ha-Kabbalah (Venice: 1587). [Library of Congress]







"Malheur à l'homme qui considère la Thora comme un assemblage de contes et d'histoires banales."


Rabbi Chimon Bar Yohai



Qu’est-ce que la Kabbale ?
On associe généralement l’enseignement ésotérique et mystique à la Kabbale. Dans sa définition la plus large, le mot Kabbale (traduit le plus souvent par "tradition") désigne les courants ésotériques successifs qui se sont développés depuis la période du second Temple.

Une recherche de Dieu

Le mot kabbale est construit à partir de la racine hébraïque qbl qui signifie ‘recevoir’. Plus qu'une simple origine étymologique, ‘recevoir’ est une clé de compréhension de la mystique juive. Le mot kabbale a également servi, dans le Talmud (commentaire de la Torah), à désigner les parties de la Bible extérieures au Pentateuque.
Aujourd’hui, le mot kabbale est le plus souvent traduit par ‘tradition’ et désigne la mystique juive.
L’objectif de la Kabbale est la recherche de la compréhension de Dieu et de la création. Les kabbalistes prétendent que la vérité ne peut être exprimée par les mots, car ceux-ci dénotent simplement ce qu’éprouvent les sens humains et l’intellect. Néanmoins, la Bible est écrite avec des mots. Divinement inspirés, ces mots doivent contenir la vérité divine, mais il faut savoir dépasser leur sens premier pour essayer de l’atteindre. Ainsi, les kabbalistes manient les mots à l’aide de techniques symboliques telles que la guématria (numérologie).
Malgré les énormes différences entre les divers courants de la kabbale, des points communs se retrouvent. Ainsi, de la kabbale est né un nouveau concept du divin, représentant l’unité de plusieurs forces différentes. On s’éloigne de la simple conception biblique de l’unité de Dieu pour aller vers un système complexe décrivant l’unité divine comme le résultat de l’harmonie entre les nombreux pouvoirs divins dont le nombre varie de 3 à 13.

Les principaux textes

De la période biblique à nos jours, l’étude de la Kabbale s’est enrichie des réfléxions et ouvrages des différentes écoles. Les kabbalistes ont même développé un genre littéraire à part, celui des Hékhalot et de la Merkavah. Cette littérature, au caractère fortement visionnaire, décrit avec force détails et dans un style poétique, le royaume céleste et l’entourage de Dieu.
Parmi les principaux ouvrages, on retiendra le traité Chiour Qomah ‘Mesure de la taille’, de l’école de Rabbi Akiba, le Sefer ha-bahir ‘livre de la Clarté’ Nord de l’Espagne au XIIe siècle, le Sefer hasidim ‘livre des dévotieux’ écrit à la même époque en Rhénanie…
Le principal texte de la Kabbale, le Sefer Ha-Zohar,‘livre de la Splendeur’ communément appelé le Zohar a été rédigé en araméen à la fin du XIIIe siècle, en Espagne par Moïse de Léon, mais l’auteur en serait Rabbi Chimon Bar Yohaï, qui vécut au second siècle. Il s’agit d’une exégèse ésotérique et mystique de la Torah et principalement de Béréchit (la Genèse).akadem


La kabbale est tout d'abord apparue, dans la deuxième moitié du XIIe siècle, au sein des communautés juives de Provence et du Languedoc, puis dans le nord de l'Espagne, en Catalogne, en Castille et en Aragon, pour se répandre ensuite, à partir de 1492, date de l'expulsion des juifs d'Espagne, dans le bassin méditerranéen et dans toute l'Europe occidentale. Les espérances messianiques, qui hantaient alors les spéculations mystiques, mais aussi et surtout l'influence de Maimonide - auteur du Guide des égarés, qui tenta de remplacer les traditions mystiques anciennes par une approche plus rationaliste - ont incité les kabbalistes à coucher par écrit, à diffuser et à enseigner ces « secrets », considérés jusqu'alors comme réservés aux seuls initiés. Ils ont ainsi voulu populariser, démocratiser ce qui était réservé à des virtuoses de la foi et de la croyance, afin que le plus grand nombre de juifs puissent y accéder et que la kabbale devienne le bien commun de tous les fidèles, pour prouver que la tradition secrète du judaïsme n'avait pas totalement disparu. En ce sens, les kabbalistes sont plus appelés des « mystiques » que des « ésotéristes ». Ils n'ont cependant jamais cherché à simplifier la kabbale, à la caricaturer, à la déformer, bien au contraire.

Les kabbalistes ont élaboré la plupart de leurs théories en partant des textes bibliques, en particulier la Torah, mais aussi les Psaumes, les Cantique des Cantiques, Ruth et les premiers chapitres du prophète Ezéchiel. Il se sont également inspirés des corpus rabbiniques du Talmud et du Midrach. Des textes qu'ils ont commentés et interprétés sans relâche. Ils se sont ainsi efforcés de relier, sur le plan herméneutique - méthode d'interprétation des écrits -, ces textes classiques du judaïsme avec la mystique juive ancienne de la fin de l'Antiquité et qui remontait après l'exil de Babylone (538 avant notre ere).

Cette littérature, de nature apocalyptique, était une littérature de protestation, mais aussi un message d'espérance qu'elle plaçait dans la bouche des figures bibliques, patriarches ou prophètes, tels Adam, Hénoch, Abraham ou encore Elie. Elle mettait l'accent sur des thèmes comme les ascensions dans le monde céleste, à l'exemple de la vision, par le prophète Ezéchiel, de la Merkavah et du Temple idéal des temps eschatologiques. Les anges, intermédiaires entre Dieu et les hommes, y tenaient une place importante afin de charger l'univers et d'intervenir dans le devenir terrestre. Une synthèse de cette littérature apocalyptique et cosmologique, et de la littérature rabbinique, plus spéculative et narrative, a été réalisée, par les kabbalistes, grâce à l'apport de la philosophie grecque, et plus particulièrement du néo-platonisme. On y retrouve notamment des idées comme celle de l'existence de l'âme avant son existence sur terre. L'effort philosophique, qui consiste à rejoindre, par le circuit de la dialectique, la racine éternelle de l'âme, aura une grande influence sur la mystique de la kabbale. Nous sommes en fait en présence d'une immense théologie mystique dont le but est de décrire la vie intérieure de Dieu et l'itinéraire de l'homme en marche vers l'union avec le divin.

Les croyances


La difficulté d'approche de la kabbale réside dans le fait qu'elle postule l'idée d'un Dieu caché, appelé Én Sof (Infini), transcendant et insaisissable, la « Cause des causes », à l'instar de la philosophie aristotélicienne. En effet, pour les kabbalistes, Dieu a créé les causes créatrices du monde, mais ne s'occupe pas spécialement du monde. En fait, ils ne l'appellent pas « Dieu » car, avoir un nom, c'est déjà être manifesté. Pourtant, leur quête essentielle va consister à appréhender Dieu et à le rendre accessible pour que le monde divin et le monde humain puissent entrer en interaction - théurgie - afin de mener le monde à son parachèvement, à son tiqqoun. Il n'est pourtant pas question d'avoir une relation directe avec Én Sof puisqu'il est, par essence, insaisissable. Aussi, les kabbalistes vont-ils faire surgir de l'Infini les dix sefirot, les dix manifestations divines. Les sefirot sont d'ailleurs représentés sous la forme d'une structure anthropomorphe où Dieu est regardé comme un univers à forme humaine - un Dieu comme monde -, (Chiour qomah), témoin actif de sa présence ici-bas. Elles peuvent aussi être représentées sous la forme d'une structure duelle comprenant un principe masculin et un principe féminin. Le symbolisme sexuel, par l'intermédiaire de la chekhinah, occupe ici une place particulière car il exprime, dans le langage du mythe, l'unité dynamique du divin, symbolisée par l'union du masculin et du féminin. Les kabbalistes considèrent que l'union sexuelle parfaite influence la présence divine ici-bas.

Ils vont aussi concentrer toute leur attention sur le problème du mal, appelé « l'autre côté » (sitra ahara), le côté étranger à la sainteté. Le monde du mal est un monde symétrique, structuré de la même façon que le monde des sefirot, mais la plupart des kabbalistes insistent sur la responsabilité de l'homme car, pour eux, le mal n'existe qu'en puissance dans la création. C'est le premier homme, Adam, qui, par la Faute, le fait passer à l'acte. Cette Faute est considérée comme une rupture du système harmonieux des sefirot. Ce sera tout spécialement la tâche du mystique de réunifier cette unité perdue afin de renvoyer les forces divines à leur source unique.

Pour y parvenir, les kabbalistes vont accorder une place privilégiée au salut de leur âme, qui doit être la plus parfaite possible. D'origine divine, l'âme a pour mission essentielle de retrouver l'unité première, celle qui était la sienne avant qu'elle ne soit séparée, lors de sa descente du monde divin, en deux parties sexuellement différenciées - un thème issu du mythe de l'androgyne primordial de la philosophie platonicienne où tout être avait en lui les principes masculin et féminin. Cette réalisation ne peut se faire que grâce aux retrouvailles des parties masculine et féminine séparées, lorsque l'homme est uni en permanence à la chekhinah. D'où la quête de « l'âme sœur », un sujet de prédilection dans les écrits des kabbalistes. Mais une quête qui peut être entravée par les réincarnations successives - gilgoul - que doit subir l'âme lorsqu'elle n'a pas pleinement accompli la volonté de Dieu ou qu'elle a commis des péchés. Le destin de l'âme, à travers le processus de la transmigration, qui peut se faire, non seulement dans un corps humain, mais aussi dans un corps animal ou angélique - tout dépend de la perfection de l'âme -, occupe une place fondamentale dans les écrits kabbalistiques.

Rites et pratiques


Comme l'activité divine est conditionnée par le comportement de l'homme, de nombreuses qualités sont requises, qui ne diffèrent pas, en général, de celles relatives à l'observation des commandements et des pratiques cultuelles du judaïsme orthodoxe, notamment la purification, la pénitence, l'humilité et la compassion. L'étude y tient aussi une place fondamentale. La plupart des kabbalistes sont des érudits, des lettrés, bien plus versés dans la science juive que la moyenne des juifs orthodoxes, par exemple en matière de Halakhah. Mais c'est la prière - seul ou en communauté - dans la fidélité aux enseignements de la Synagogue, qui va retenir tout spécialement leur attention. sa ferveur et son intensité sont essentielles, car la prière est conçue comme une ascension de l'homme vers les mondes spirituels, par l'intermédiaire de la kavvanah

A cet effet, au vu de la difficulté du but recherché, les kabbalistes ont mis au point et préconisé des exercices pratiques, facilitant une modification de l'état ordinaire de la conscience afin d'ouvrir l'âme et la rendre sensible et réceptive aux influs et aux messages venus des dimensions supérieures. Ils veulent ainsi enlever les nœuds qui la tiennent captive et proposent, pour y parvenir, une discipline particulière : la science de la contemplation. Elle est conduite selon une technique qui n'est pas sans évoquer d'autres techniques mystiques qu'utilisent les chrétiens (l'hésychasme) ou les musulmans (le soufisme) notamment la technique du pleurement, l'une des plus anciennes de la vie mystique, qui est utilisée pour provoquer la révélation des forces divines. Le pleurement qui, pour un Juif, fait partie du processus de la techouvah - le repentir - constitue l'ultime étape d'un processus ascétique qui comprend le jeûne, le deuil et des souffrances volontaires. Mais c'est surtout la récitation des lettres du Tétragramme qui va retenir ici l'attention. Quand il évoque le nom de Dieu, le mystique pense au rapports de chacune des lettres qui constituent le Tétragramme avec les sefirot qui lui correspondent - les dix sefirot s'entendent originairement comme dix nombres entrant en combinaison avec les vingt-deux lettres de l'alphabet hébraïque. Le kabbaliste voit dans chacune des lettres des dimensions non perceptibles par le non initié. Ces lettres peuvent ainsi ne pas forcément celles qui constituent le Tétragramme ; n'importe qu'elle lettre prononcée peut créer un mot qui a pour vocation d'attirer vers lui l'énergie divine. Le mot est appréhendé uniquement comme un pur symbole. Le kabbaliste construit en fait des combinaisons de lettres ou des vocalisations, conçues en tant que notes musicales d'une symphonie céleste. A travers elles, ce sont les noms divins qui se dévoilent au mystique et le conduisent au but le plus élever qu'il puisse atteindre dans son existence : la devéqout.

La kabbale lourianique


Les kabbalistes ont fait preuve d'une activité et d'une créativité, stimulées par l'autorité que le Zohar a acquise après 1492. En Italie, le Livre de la Splendeur devient, après l'interprétation de Menahem Recanati avant l'Expulsion, l'héritage d'intellectuels chrétiens comme Pic de la Mirandole. L'impression du Zohar, pour la première fois, à Mantoue, en 1588, s'inscrit dans cette fermentation des esprits. En Allemagne, Jacob Böhme (1575-1624) est le premier qui introduit la kabbale lourianique au sein de la kabbale chrétienne. C'est en effet dans une petite ville de Galilée, Safed, que la kabbale, vers 1530, connaît sa véritable renaissance. Moïse Cordovero forme dans l'école qu'il dirige à Safed les plus hautes figures de la génération montante, dont Isaac Louria. La réinterprétation radicale qu'Isaac Louria donne à la kabbale s'exprime dans trois concepts : le tsimtsoum[13], la « brisure des vases » et le tiqqoun. La kabbale lourianique devient ainsi la référence en matière de théologie du judaïsme tout entier et même la dernière doctrine. Elle donne naissance au XVIIe siècle au mouvement messianique de Sabbateï Tsevi, qui élabore une kabbale hérétique. Ce mouvement mine de l'intérieur et de l'extérieur la société juive traditionnelle, à la veille de l'émancipation et de l'acculturation des juifs à la culture occidentale, en particulier sous l'influence de la Haskalah (Mouvement des Lumières). Un autre mouvement populaire s'inspire de la kabbale lourianique, mais en la transposant sur le plan de l'affectivité, celui du hassidisme polonais et ukrainien des XVIIIe et XIXe siècles, dont l'une des personnalités charismatiques est Israël Baal Chem Tov.

Des personnalités comme Moïse Hayyim Luzzato, en Italie, ou Gaon Eliyah de Vilna, en Lituanie, au XVIIIe siècle, continuent le processus de lourianisation. Mais l'influence du rationalisme du XIXe siècle porte préjudice au mysticisme juif. Hormis quelques rares figures de proue comme le rabbin Elie Benamozegh (tout début du XXe siècle), les kabbalistes de renon vont surtout se rencontrer en Orient, particulièrement à Jérusalem. Chalom Mizrahi Charabi y dirige l'institution kabbalistique appelée « Bet El » - qui continue encore aujourd'hui à transmettre et à appliquer son enseignement. Plus récemment, Abraham Isaac Kook (1865-1935), grand rabbin ashkénaze de la communauté juive de Palestine, prend la tête du mouvement sioniste religieux. ses écrits variés attestent une transformation de la kabbale sous l'influence d'idées modernes. L'œuvre monumentale de Gershom Scholem (mort en 1981), professeur de mystique juive à la nouvelle université de Jérusalem, rompt avec le mépris dont est victime la kabbale. Il va reconnaître dans celle-ci une expression vitale de l'existence juive. Une nouvelle approche, plus positive émerge. La kabbale devient alors une discipline de recherche historique majeure.namurois.org/castelluna

9 commentaires:

Anonyme a dit…

merçi pour votre site fabuleux tres enrichissant où religion et culture mon fait passer une tres agréable soirée, je reviendrai tres vite à cette source de connaissance cordialement Rebecca

marcel a dit…

Merci Rebecca!
Bonnes fetes et si vous avez des idees n"hesitez pas a les dire!
Shalom

Anonyme a dit…

Merci pour ces éclairages

Anonyme a dit…

Brillante intoduction à l'histoire de la kabbale.
Je continue avec joie l'exploration de votre site.
Merci infiniment pour votre immense travail.

Cordial et respectueux Shalom
Danielle Botbol

Anonyme a dit…

J'ai lu un livre sur la kabbale à l'age de 12 ans. Je l'ai bien aimé. La magie des nombres et des chiffres m'ont fasciné tellement que j'ai aidé aussi mes amis et mes proches à la découvrir. :)
Merci pour ce texte!

Anonyme a dit…

bonjour je souhaiterais avoir la traduction de éternité en écriture kabbale.

Merci

Plume a dit…

Ma foi (!), bien des notions exposées ici rejoignent les spéculations tout à fait catholiques de mon vieux maître Léon Bloy, comme le retrait nécessaire de Dieu. Tout cela incite à s'en soucier.
Bravo en tous cas pour ce site, présenté très méthodiquement.

Plume

Unknown a dit…

j'aimerais recevoir en don la kabbale , pouvez vous me venir en aide ? simonjerome31@live.fr

La géométrie cognitive a dit…

Bonjour, je viens de découvrir ton blog sur la Kabbale. Que je trouve complet :j'aimerais te faire partager le miens sur le problème-corps esprit.
Si a l'occasion j'aimerais que tu puisse m'aider pour l'interface du miens qui est très simpliste que je ne comprends pas tellement. Vous pouvez me joindre à l'adresse qui suis slagarde12@gmail.com
Très cordialement.
sylvain.

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