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AVERTISSEMENT

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Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

Magie et Kabbale




Le Nom de 72 Lettres ou Les 72 Anges de la Kabbale  lezardes-et-murmures



La Magie juive & la Kabbale.
Par Spartakus FreeMann
.

Nous allons  essayer de remettre tant que faire se peut la Kabbale au milieu du jardin et pour cela il nous faudra d'abord passer par la Magie Juive qui ne peut qu'être une des sources de la Kabbale magique. Nous essayerons ensuite de décrire la présence de la magie dans la Bible et la vision que pouvait en avoir le peuple d'Israël.Cela nous conduira à examiner le Midrash (recueil de légende) et le Talmud avant de terminer par une tentative hasardeuse de description de la Kabbale Pratique par rapport à la Magie.

1- La Magie Juive.

Le corpus de textes magiques juifs ne cesse de s'accroître grâce aux découvertes archéologiques modernes et plus particulièrement grâce aux découvertes effectuées au sein des Manuscrits de la Mer Morte. On peut citer ainsi le fragment 4Q186 qui est un texte hébreu sur la physiognomonie et l'astrologie; le fragment 4QMess qui est sans doute un passage du « Livre de Noé » qui se réfère à la physiognomonie et à la Merkhavah; le 4Q318 qui est un texte araméen portant sur certaines mancies basées sur les orages; le 4Q511-12,le Chant des Sages qui protège contre les démons; le 4Q560 qui est un fragment araméen d'incantations apotropaïques et quelques exorcismes dans 11QPsaumes.

Nous retrouvons également les bols incantatoires araméens – qui datent du 6e ou 7 e siècles - découverts en Irak et en Iran qui sont gravés de sorts et d'incantations protégeant contre les démons et autres nuisances. Datant de la même période, nous pouvons encore trouver des amulettes en métal découvertes en Syrie et en Palestine.Ces amulettes ont pour but de protéger contre les démons par les incantations et exorcismes dont elles sont gravées.

On peut encore trouver d'autres matériaux magiques dans la Géniza du Caire. On y retrouve des amulettes, des incantations,et de petits ouvrages contenant des sorts pour une grandes variétés d'événements.
Les amulettes sont des inscriptions sur parchemin, papier ou sur du métal qui sont portées par des individus ou suspendues dans des maisons afin de se protéger contre le mauvais oeil ou contre les démons. La loi juive est assez ambivalente à leur sujet même si le Talmud autorise certains types d'amulettes dans certaines situations bien précises, des autorités comme Maïmonides leur étaient opposées. Les inscriptions sur les amulettes sont généralement des passages de la Torah  ou des lettres et des formules codées investies d'une puissance mystique et magique particulière. Des dessins et des personnages sont souvent représentés sur les amulettes, mais leur fonction semble être plutôt décorative.

Les amulettes juives, comme la plupart des amulettes sémitiques, utilisent principalement des mots et des noms divins ou angéliques qui agissent en tant que mots de pouvoir. Comme nous l'avons déjà dit, l'utilisation des amulettes est un point de désaccord au sein de la communauté juive.

« Si un scribe ou un non juif offre d'écrire une amulette pour vous... Vous ne pouvez la porter durant la semaine car, en la portant, vous montrez que vous croyez en ce non sens... En outre, une personne qui porte une amulette est comme un homme qui demande une faveur à son Seigneur; lorsque le seigneur la refuse, il pense alors que celui-ci ne peut accomplir ses souhaits, et il pense qu'il peut donner son allégeance à un autre seigneur » - Rabbi Judah heHasid dans son Sefer Hassidim.

Ce passage semble donc indiquer que Rabbi Judah qu'un véritable rabbi ou kabbaliste ne fabriquerait jamais d'amulette, mais que celles-ci sont le fait de scribes ou de gentils (non juifs). Toutefois, Rabbi Judah acceptait l'utilisation des Noms Divins pour des oeuvres miraculeuses : « On demanda à un Rabbi : un homme qui a la
connaissance des mystères inhérents au Nom de Dieu, et qui avec cette connaissance est capable de détruire les ennemis du peuple Juif... est-il autorisé à utiliser ce pouvoir mystique ? Le Rabbi répondit : il peut tuer l'ennemi uniquement s'il sait avec certitude qu'aucun des descendants de cet ennemi ne sera jamais un homme juste »(Sefer Hassidim).

L'utilisation et la diffusion d'amulette par le messie Sabbataï Sevi (1626-1676) fit un scandale parmi la communauté juive de cette époque et porta un coup à leur utilisation. Le modernisme et l'instruction croissante diminuèrent encore la propagation des amulettes bien que leur utilisation perdurera jusqu'au 20e siècle.
On trouve enfin les grands traités manuscrits comme le Sefer haRazim (Le Livre des Mystères), le Harba deMoshe (L'Epée de Moïse) et le Havdala de Rabbi Akkiba.


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Une Amulette contre le mal



Enfin, on peut encore citer le Baraita deMazzalot (Baraita des Constellations) qui est un traité astrologique  sans doute par l'astrologie hellénique mais fortement teinté de cosmogonie hébraïque.
On peut citer dans le cadre de la mystique théurgique les traités de la littérature des Hekhaloth (Palais) et de la Merkhavah (du Char) qui contiennent des instructions sur les moyens d'accéder aux sept palais célestes et d'y observer le Trône de Dieu.
Comme nous le voyons, la littérature pré-kabbalistique est abondante et elle influencera d'ailleurs (surtout en ce qui concerne la Merkhavah et les Hekhaloth) les mystiques de la Kabbale. Mais, il ne s'agit pas encore d'une Kabbale pratique et donc magique,mais de magie populaire juive influencée souvent par l'environnement
(Babylone, l'Egypte) ou par la culture hellène.

2- La Magie dans l'Ancien Testament et les pseudépigraphes.

Nous parlerons ici particulièrement de la Prière de Jacob (PGM XXIIb, 1-26) qui est une ancienne incantation du patriarche Jacob envers Dieu et demandant la sagesse. Bien que ce texte fasse partie d'une collection de papyri grecs, il est sans conteste juif puisqu'il s'adresse à « ceux de la race d'Israël » . Ce texte est déjà une anticipation de la littérature des Hekhaloth par son intention d'appeler des anges de manière péremptoire afin d'obtenir des bénéfices terrestres tels la sagesse ou la puissance théurgique. Tout comme dans Enoch, l'incantateur s'attend à une forme de déification par cette opération et l'on peut y voir une forme d'influence égyptienne,comme dans le texte funéraire des Pyramides.
Parmi les textes grecs des papyri magiques et qui se rattachent au judaïsme on peut encore citer le « charme de Salomon » et des variantes des « Huit Livres de Moïse » ainsi que du « Dixième Livre Occulte de Moïse » mais dont le contenu est indubitablement païen.

3- La Magie juive selon le Talmud et le Midrash.


Plus d’une fois nous pouvons lire dans la littérature Talmudique que les sages de la Mishnah et du Talmud pratiquaient la magie. Dans les anciens temps, aucune distinction n’était faite entre la vie religieuse et la magie mais la magie était alors une partie intégrante de la religion. En fait, la magie dont parle le Talmud se réfère à
trois exorcismes pratiqués par des Rabbis. Il est à noter que contrairement à notre époque qui considère l’exorcisme comme une pratique magique, à l’époque talmudique, celui-ci était une pratique théurgique et thérapeutique. La maladie étant considérée comme causée par des esprits malins qui étaient entrés dans le corps des malades.

Rabbi Hanina Dosa
Voici ce qui est raconté sur Rabbi Dosa qui vécu au premier siècle de notre ère : « Une fois Rabbi Hanina ben Dosa s’immergea dans l’eau d’une grotte. Les Kuthim (Samaritains) vinrent et placèrent un rocher à l’entrée de la grotte. Les esprits  l’enlevèrent. Par la suite, un esprit maléfique hanta la pauvre femme d’un voisin de Rabbi Hanina. Ses étudiants lui dirent : Rabbi, vois combien cette pauvre femme souffre de l’esprit malin. Rabbi Hanina s’adressa à l’esprit : pourquoi causes-tu du tort à la fille d’Abraham ? L’esprit répondit : n’es-tu pas celui qui descendit dans une grotte, etc… jusqu’à ce que je vienne avec mes frères et la maison de mon père pour ôter le rocher. Voilà comment tu me rétribues pour mes faveurs ? Il lui répondit : je
décrète que… »
En dépit du caractère abrégé de cette histoire, il est probable qu’elle s’est terminée par un ordre donné par Rabbi Hanina à l’esprit de quitter la pauvre femme, même si cet esprit l’avait aidé précédemment. Il doit être noté que cette histoire n’est pas connue du Talmud mais d’écrits Askénazes du XII° siècle. On peut noter que ce texte a subi la censure talmudique par son caractère abrégé justement du fait de son essence magique. Le Talmud de Jérusalem et de nombreuses sources midrashiques n’ont pas été conservés intacts comme c’est le cas pour ce texte.

Rabbi Hanina était connu pour soigner les malades par des prières. Il a vécu pendant une semaine en méditation sans nourriture, des anges lui apparurent sous formes humaines, il nia qu’il était un prophète et en conséquence de sa prière la pluie s’arrêta puis par une seconde prière elle recommença. On lui prête également d’autres miracles, un serpent qui le mordit en mourut etc.
La Gemara dans Pesarim 112 cite une histoire assez similaire : « Nous avons appris : on ne doit pas sortir seul le nuit de la quatrième ou de la septième année car l’esprit d’Agrath, fille de Mahlath, elle et 180 000 anges de la destruction sortent et chacun à la permission de détruire. Originellement ils étaient présents à touts moments. Une fois elle rencontra Rabbi Hanina. Elle dit : si ils ne t’avaient annoncé dans les Cieux «
Faites attention à Rabbi Hanina et à ses enseignements » je t’aurais agressé ! Il dit : si tu as un statut dans les Cieux, je décrète que tu ne passeras pas parmi les zones peuplées à jamais ! Elle dit : avec ta permission, laisse-moi une ouverture. Il lui accorda les nuits de la quatrième et de la septième année ».
Voici le dialogue entre Rabbi Hanina et la reine des esprits dans lequel on peut lire que Rabbi Hanina possédait le pouvoir de commander aux esprits et que la formulation est très proche de celle de notre première histoire.

Rabbi Simon bar Yochaï
Une de plus extraordinaires histoire d’exorcisme dans la littérature talmudique est attribuée à Rabbi Simeon bar Yochaï qui vécu au II° siècle de notre ère. Cette histoire est connue sous deux versions : une du Talmud, traité Meila 17a-b et l’autre d’un ensemble de Midrashim «Beth ha-Midrash » publié par Jellinek.Meila 17
 « Une fois que le royaume (du mal) a eu émis le décret de ne pas observer le Shabbat, de ne pas circoncire les fils et d’avoir des relations avec des femmes en menstruation… Ils dirent : qui viendra abroger ces décrets ? Que Rabbi Simeon vienne puisqu’il opère des miracles… Il fut salué par Ben Tamalyon : veux-tu que je vienne avec toi ? Rabbi Simeon dit : comment se fait-il que le serviteur de la maison d’Abraham eut la visite par trois fois d’un ange alors que moi pas une seule ?
Que le miracle s’accomplisse par n’importe quel moyen. Le premier vers lequel il se rendit fut le fille de l’empereur. Lorsqu’il arriva il dit : Tamalyon pars ! Ben Tamalyon pars ! Et alors il partit. Rabbi Simeon trouva les documents et il les emporta. »
Beth ha-Midrash : « Les rabbi enseignèrent : le royaume du Mal émit trois décrets sur Israël aux jours de Rabbi Simeon… Si il y a parmi vous une personne qui connaît les miracles, qu’il vienne abroger ces documents. Les Sages posèrent leurs yeux sur Rabbi Simeon… A cette époque, Rabbi Simeon regardait le mât d’un navire et il vit un esprit.
Il lui dit : que fais-tu là ? Elle répondit : je suis venue afin de faire des miracles pour toi. Immédiatement Rabbi Simeon dit : Seigneur de l’univers, pour Hagar l’Egyptienne tu as donné cinq anges, et pour moi un esprit ? Elle dit : dis-moi, que t’importe, aussi longtemps que le miracle a lieu pour toi, et que veux-tu ? Il dit : quel miracle peux-tu réaliser pour moi ? Elle dit : j’entrerai dans l’estomac de la fille du roi et elle criera «amenez-moi Rabbi Simeon ». Tu viendras et lui murmureras à l’oreille et je la laisserai. Il dit : quel signe aurais-je lorsque tu la quitteras ? Elle dit : à ce moment tous les verres se briseront. Il dit : vas faire ce que tu dis. Elle alla et entra en elle, et elle criait : « amenez-moi Rabbi Simeon ». Ils envoyèrent des hommes le chercher en
Palestine. Elle dit : il est devant vous dans ce navire. Ils vinrent et le trouvèrent et le menèrent au roi. Il dit : tu es Rabbi Simeon ? Il dit : Oui. Et tu soigneras ma fille ? Il dit : Oui. Et que vas-tu lui faire ? Il dit : Je murmurerai à ses oreilles et elle sera soignée.
Il ajouta tout de suite : à ce moment, les verres se briseront dans votre palais. A ce moment, Rabbi Simeon murmura aux oreilles et elle fut sauvée et l’esprit sorti et brisa tous les verres du palais. Il lui dit : que veux-tu que je te donne ? Il dit : je demande seulement que vous abrogiez les décrets contre les juifs. Le roi ordonna directement l’abrogation des documents et écrivit d’autres documents. Ils se rendirent en Palestine et les décrets furent abrogés ».
Nous ne reviendrons pas sur la personnalité de Rabbi Simeon bar Yochaï, thaumaturge,théurge, kabbaliste, savant de la Torah. Mais, cette histoire nous montre son pouvoir d’exorciste et ses dons en magie. Rabbi Simeon est central dans la Mishan et l’on peut dire que l’exorcisme pratiqué par cet homme pieux et savant est important pour bien comprendre le rôle des pratiques magiques permises aux sages pour le bien d’Israël.
Nous sommes alors loin des interdits posés par la Torah contre les magiciens. Ici, Rabbi Simeon fait l’oeuvre de Dieu au travers de l’exorcisme, il ne le fait pas pour son bénéfice personnel ou pour la gloire mais pour le salut de son peuple et de son Dieu.
Là est la différence entre le théurge et le magicien égotique.

Rabbi Yossi Man de Zeitur.
Voici à présent une histoire d’un esprit maléfique exorcisé en Palestine au IV° siècle de notre ère. Cette histoire est connue dans deux versions principales : en araméen et en hébreu et elle apparaît dans six livres différents.
Tanhuma Buber : « Rabbi Berachya dit : un accident dans notre village a impliqué un esprit femelle qui s’est établi dans l’eau. Vint ensuite un esprit mâle afin de se marier avec elle. Un homme pieux nommé Rabbi Yossi Man de Zeitur était là. L’esprit se révéla à lui et lui dit : Rabbi, je suis ici depuis de nombreuses années et je n’ai jamais fait de mal à quiconque à midi et à minuit et maintenant l’esprit mâle est venu et il cherche à me rejeter et à faire du mal aux gens. Il dit : que devons-nous faire ? Elle dit : prends ton bâton et attaque-le à midi et crie notre victoire ! Et il partira. Ils firent cela et le chassèrent de là. Ils dirent : ils ne partirent point de là jusqu’à ce qu’ils virent une tache de sang sur la surface des eaux. »

Dans Pesachim 112p-1 on cite deux baraitot :
« Les Rabbi enseignèrent : on ne doit pas boire de l’eau des rivières ou des lacs durant la nuit. Et si on en boit, on risque sa vie à cause du danger. Quel danger ? Le danger des démons ».
Il semble donc bien que les juifs croyaient en l’existence de démons résidants dans les eaux de leurs rivières et qu’ils faisaient appel aux Rabbi pour les chasser. Cela nous renseigne donc sur le fait que ce type d’exorcisme pratiqué par des docteurs du Talmud et de la Torah était licite et répondait à des besoins réels de la population juive.
Selon la tradition, il y a ainsi des esprits des eaux, habituellement femelles, qui hantent les rivières de la Palestine. Ce qui explique le récit de l’exorcisme d’une rivière par le Rabbi Yossi Man de Zeitur qui ne doit pas être une exception parmi les sages du Talmud et de la Mishna.

Par ce que nous venons d’exposer, nous pouvons à présent mieux comprendre la place d’une certaine magie « officielle » au sein du mouvement religieux juif. Les exorcismes étaient licites car ils répondaient à un besoin et de plus ils étaient pratiqués non pour la gloire personnelle des Rabbi ou pour leurs bénéfices personnels mais afin d’aider leur peuple ou de participer à la gloire d’Israël. Ces exorcismes se rapprochent plus d’ailleurs de miracles dans le sens de ceux offerts par Moïse devant la cours de Pharaon que de la magie cultuelle.
Les exorcistes n’étaient pas de simples magiciens, mais des sages de la Torah, du Talmud et de la Mishna, des hommes révérés pour leur sagesse, leur savoir et leurs qualités morales. Ces Rabbis étaient en outre des thérapeutes qui soignaient par la prière, et donc par l’utilisation de forces surnaturelles.
La personnalité de Simeon Bar Yochaï nous indique la place importante des exorcismes dans la culture religieuse de cette époque. Car si les deux autres Rabbi dont nous avons parlé sont presque inconnus, ce n’est certes pas le cas de Rabbi Simeon connu pour ses oeuvres kabbalistiques et pour sa profonde piété. Il n’est pas qu’un simple thérapeute ou un magicien, il est totalement un chef de la communauté d’Israël à son
époque. Rabbi Simeon était aussi un chef politique ce qui nous prouve donc que la magie sous la forme d’exorcismes était licite. On ne pourrait, en effet, comprendre qu’un représentant illustre de la société et de la religion hébraïque contrevienne aux principes même du judaïsme.

Le Talmud manifeste une certaine méfiance envers la magie tout en relatant certains épisodes – comme nous l’avons vu ci-dessus – qui peuvent se ranger du côté des miracles et de la magie. Dans Deutéronome 18, 10 et suivant, nous pouvons lire une liste des arts magiques pratiqués par les nations en dehors d’Israël et qui sont interdites aux hébreux. Un sorcier, selon le Talmud, est un homme qui pratique la magie pure sans opérer d’illusions, il est coupable aux yeux de la Torah, alors que l’illusionniste ne viole aucune loi divine.
La divination est interdite car elle est contraire à la Torah et aux desseins de Dieu.

Quelques extraits sur les démons selon Genèse Rabba.


Les esprits des démons furent crées la veille du sixième jour, mais avant que leur corps ne soient formés le Sabbath prit place, lorsque le repos fut proclamé, et leur formation ne fut pas terminée – Genèse Rabba 7

Après que Caïn eut tué Abel, Adam se sépara de sa femme pendant 130 ans, durant lesquels Adam émit des démons mâles et Eve des démons femelles – Genèse Rabba 20

Eve, comme mère de tout vivant, était aussi la mère des démons – Genèse Rabba 20

Quatre choses furent altérées de leur ancienne condition aux temps d’Enosh, le fils de Seth : les montagnes devinrent aussi dures que du silex, les corps morts des hommes commencèrent à se putréfier, ce qui n’était pas le cas auparavant, l’homme commença à ressembler au singe, et les démons commencèrent à acquérir de la puissance ou une domination sur l’homme, ce dont ils étaient privés avant que l’image de Dieu dans l’homme ne soit dégradée – Genèse Rabba 23.

D’Adam à Enosh l’homme avait une image de Dieu, ensuite l’homme forma l’image des démons. – Genèse Rabba 24.

Noé prit les démons dans l’arche et préserva ainsi leurs espèces. – Genèse Rabba 31.

Un démon nommé Shamdon vint avec Noé afin de planter les vignes et fit un pacte avec lui de ne jamais interférer de quelque manière que ce soit dans son travail, ou il lui infligerait des blessures. –Genèse Rabba36.

Des démons sont aussi connus comme des « chevelus », comme le prophète les décrit (Isaïe 13). – Genèse Rabba 65.

Arginutin est le nom du démon qui avait la domination sur les lieux de baignade. – Genèse Rabba 63.

Les démons offrirent leurs services au Roi Salomon lors de l’érection du Temple – Genèse Rabba 1.

Les démons selon le Midrash.

Des épées flamboyantes furent placées à l’entrée du Jardin d’Eden par l’action des démons. Le mot טהל signifie action démoniaque aussi bien que « flamme ». Et quand on nous dit que les magiciens de Pharaon imitèrent les miracles de Moïse par l’action des démons, ils furent incapables d’imiter la troisième plaie, car les démons ne peuvent apporter de choses plus petites qu’un grain d’orge. – Exode Rabba 9

Avec le chant du coq annonçant l’aube du jour, la puissance des démons diminue, leur pouvoir étant pour la majeure partie confiné à la nuit uniquement. – Lévitique Rabba 5

Les homme pieux peuvent acquérir du pouvoir sur les démons et les soumettre de différentes manière, comme le fit le Roi Salomon avant sa chute, avant qu’il ne soit égaré par une femme étrange. Après sa chute, partiellement restauré dans sa grandeur, il n’avait pas seulement perdu son pouvoir sur les démons, mais il fut
terrifié par eux, c’est pourquoi il eut besoin de soixante homme forts pour entourer son lit (Cantique des cantiques 3 :7). – Nombres Rabba 11.

Les nonante premiers psaumes furent composés par Moïse comme une sorte de talisman ou de protection contre les démons qu’il craignait, quant il fut prêt à gravir le Mont Sinaï, voir placer une embûche sur sa route. Agras, fille de Machlas, est le nom d’un démon femelle qui commande un grand nombre d’associés ou d’assistants, et il y a un grand démon dont le nom est בטק (Kative), en hébreu « flèche ». Le psalmiste y fait référence quand il dit « La flèche qui vole le jour » (Ps 91). Ce démon terrible a un pouvoir exceptionnel entre les six premières heures et les neuf dernières heures d’un jour entier. Son pouvoir n’est pas le plus grand ni dans l’obscurité, ni dans le soleil, mais dans une condition entre la lumière et les ténèbres. Sa physionomie est
décrite comme suit : une tête similaire à celle d’un veau, une corne pointant de son front en forme d’une cruche ou d’un vase. Personne le regardant, homme ou bête, ne peut survivre, mais tombe mort subitement, et plusieurs cas sont données d’hommes qui à sa vue tombèrent raide mort immédiatement. Il y en eut un, cependant, Judas fils de Samuel, qui ne tomba pas mort à la vue du démon, mais il mourut peu de temps
après. Il y a une certaine période de l’année où ce démon a une démarche particulière, et cela durant les trois semaines entre le 17e jour de Tamuz et le 9e jour d’Ab. Grand est donc sa puissance pour le mal durant cette période, si grande que les Rabbi interdisent aux maîtres d’écoles de punir les mauvais élèves durant ces jours,
autrement « La Flèche » se révélerait et prendrait plaisir à la punition infligée aux élèves, et le résultat serait alors fatal. Il est réconfortant de savoir que durant l’existence de ןכשמ (Mishkan) Tabernacle, les démons furent ôtés de ce monde car la Shekhinah prit résidence dans le Mishkan qui fut érigé par un commandement
particulier du Seigneur. – Nombres Rabba 12.

Les démons ne peuvent exister sur terre lorsque le Mishkan est érigé. – Nombres Rabba 12.

L’homme est au dessus de tout – même sur les démon il peut avoir domination – mais quand il faillit (par le péché), la domination est donnée sur lui. – Nombres Rabba 11.

La bénédiction religieuse qui est donnée par les mots ךרמשיו « et garde toi », se réfère à la sécurité vis-à-vis des blessures infligées par des démons. – Nombres Rabba 11.

4- La Kabbale Pratique.

Selon Westcott : « il se peut qu'elle [la Kabbale pratique] ait précédé la Philosophie Théorique car elle était au départ concernée par l'étude intime du Pentateuque; une recherche basée sur la théorie que chaque phrase, mot et lettre fut donnée par l'Inspiration Divine et que pas un point ou un Yod (le Yod est la plus petite lettre
hébraïque) ne doive en être ignoré. Les Rabbis comptaient chaque mot et chaque lettre et alors que leurs nombres étaient représentés par leurs lettres, ils comptaient la numération de tous les noms et titres de Dieu ainsi que tous les noms propres, ainsi que la numération des phrases contenant des commandements divins ».

Les Rabbis de la Kabbale confèrent une signification naturelle aux mots de la Torah ou aux Livres de la Loi de l'Ancien Testament en tant que guides vers une connaissance de la conduite probe dans la vie et comme lecture adéquate pour la Synagogue et la maison mais ils soutiennent que chaque verset, chaque loi et chaque accident ont aussi une signification mystique profonde et occulte que l'on peut trouver dans le calcul, les permutations et les substitutions, selon les règles de la Guematria, du Notariqon et de la Temurah : le premier terme est d'origine grecque, le deuxième d'origine latine mais le troisième est d'origine hébraïque, hrvmt, de la racine rum, changer.

Le plus célèbre Rabbi du XVIIème siècle appelé Menasseh ben Israël, comparait les Livres de Moïse au corps de l'homme, les commentaires appelés Mishna à l'âme, et la Kabbale qu'il appelait Esprit de l'âme : "les gens ignorants peuvent étudier les premiers, les gens instruits les seconds, mais les plus sages dirigent leur contemplation aux troisièmes"; c'est eux qu'il appelait les kabbalistes - les divins théologiens possédaient les treize règles par lesquelles ils peuvent pénétrer les mystères liés aux Ecritures.
De nombreux kabbalistes proclament que leurs doctrines et leurs méthodes furent apportées des Cieux au premier homme par des Anges, et ils croyaient tous que les quatre premiers Livres du Pentateuque contenaient leurs doctrines particulières aussi bien sous la forme de narrations que de lois.

Le Zohar dit : "Si ces Livres de la Torah contiennent seulement des histoires à propos d'Esaü, d'Hagar, de Laban et de Balaam pourquoi les appeler Lois Parfaites, Loi de la Vérité, Véritable Témoin ? Il doit exister une signification cachée". "Sot est l'homme qui dit que la Loi (Torah) contient seulement des paroles communes et des histoires : si cela était vrai nous pourrions même à notre époque composer un livre doctrinal qui serait plus respecté. Non, chaque mot a un sens sublime et est un mystère du ciel. La Loi ressemble à un Ange : pour faire descendre un ange spirituel sur terre l'on doit mettre un vêtement connu et compris d'ici bas, ainsi la Loi doit s'être habillée de vêtements de mots comme le corps des hommes; mais le sage regarde sous ces vêtements".

Dans le très ancien Sepher Yetsirah on trouve des allocations de lettres aux planètes, à partir de cette origine s'est développé un système de talismans écrits sur des parchemins ou gravés sur des médailles ou des pierres. Comme chaque planète avait une lettre et un nombre, à chacune fut allouée un Carré Magique, ainsi, pour Jupiter le 4 était le nombre et Dalet la lettre. Jupiter avait un carré de 16 cases et chaque ligne valait 34 et le Carré totalisait 136. Chaque talisman portait au moins un nom de dieu afin de le sanctifier. Les noms les plus significatifs étaient hy, Iah, hlh, Eloah,hvhy, le Nom de 42 lettres : Aheie asher aheie, Iah, Iehuiah, El, Elohim, Iehovah,Tzabaoth, El Chaï and Adonaï.

Le Shemhaephorash, ou Nom Ineffable était un Nom de Pouvoir très célèbre et était formé de trois fois 72 lettres, les mots des trois versets 19, 20 et 21 de l'exode XIV étaient pris : les lettres du verset 19 étaient écrits ensuite celles du verset 20 étaient écrite dans l'ordre inverse et enfin celles du verset 21 dans l'ordre normal. Cela nous donne 72 Noms de trois lettres auxquels on ajoutait la ou hy afin d'obtenir les 72 anges de l'Echelle de Jacob qui dirigent la terre et les cieux. Ces noms étaient souvent placés sur le revers et l'avers des médailles ou des rouleaux de parchemin afin de former les 36 Talismans.
Selon certains kabbalistes, le Roi David et le Roi Salomon étaient capables de faire des choses merveilleuses avec les Arts Magiques Kabbalistiques : le pentagramme était appelé Sceau de Salomon et l'Hexagramme etait appelé Bouclier de David;aux angles du premier on assignait l'Esprit et les Quatre Eléments alors que ceux du dernier étaient attribuées les Planètes. Le Traité appelé "Les Clavicules du Roi Salomon" est bien sûr une fraude médiévale.

Il faut savoir que lorsqu'en français nous utilisons le mot de « magie », le mystique juif qui opère une telle pratique – un exorcisme, la création d'un golem, la fabrication d'une amulette – ne la nomme pas de cette manière et considère effectuer une opération licite, théurgique et non « magique ».
En effet, pour le théurge juif, le magicien, le sorcier ou la sorcière est l'ennemi maléfique et néfaste qu'il doit combattre au nom de l'esprit de la Torah : « Tu ne souffriras pas que vive la sorcière » (Exode 22:17). En outre, l'utilisation que l'on prêtait au juifs de sang, de reliquats humains (ongles, cheveux, ...) est en totale
contradiction avec les lois du Kasherout (pureté) qui interdisaient la manipulation d'objets non sanctifiés. Il est, dès lors, très peu probable de voir un juif, kabbaliste de surcroît, s'aventurer à invoquer un démon ou Satan ou d'envoûter une frêle jeune fille au moyen de filtres fabriqués à partir de ses cheveux ou de ses ongles. Inutile de préciser que les sacrifices d'animaux, selon les règles du Kasherout, seraient un blasphèmes encore pire pour un juif pratiquant, et donc pour un kabbaliste.
L'utilisation par le Kabbaliste pratique des Noms de Dieu, d'invocations divines et de prières aux anges était considérée comme une action de plus haut niveau qui liait le pratiquant aux sphères célestes.

Pour résumer, on peut tenter ici de brosser un tableau de ce qui était permis et de ce qui ne l'était pas.

Les interdits :
1- Tout acte qui est posé en dehors d'une aide divine ou supernaturelle, donc qui n'est pas dirigé vers Dieu.
2- Tout ce qui produit un effet matériel au moyen de l'acte seul, comme la transmutation. La manipulation de la nature intime des choses.
3- La mauvaise utilisation du Nom Divin afin de faire le mal, de servir son désir de revanche.
4- L'utilisation de la magie sympathique, donc d'affecter une personne ou quelque chose à distance par l'utilisation d'une image ou d'une effigie. Cela est généralement considéré comme une manipulation de la nature intime d'une personne ou d'une chose sans aide divine.
5- Créer une illusion car celle-ci est l'oeuvre des démons.
6- La magie noire, la nécromancie, l'utilisation de noms qui ne sont pas sanctifiés ou saints. La connaissance de ces matière n'est pas interdite mais l'utilisation seule.

Les pratiques permises :
1- Ce qui invoque Dieu ou les aides supernaturelles (anges, archanges, ...)
2- Ce qui repose sur l'utilisation des Noms Divins.

La listes des actes licites est très restrictives et l'on comprendra donc que tout ce qui sort de la Kabbale des lettres et des Noms Divins doit être considérés comme illicite.
La Magie, au sens usuel, est donc improbable au sein de la communauté d'Israël et des Kabbalistes. On comprendra aisément que la Kabbale pratique repose donc sur la puissance divine et non, comme c'est le cas dans les traditions occidentales, dans la puissance du mage. Le Kabbaliste n'est rien si ce n'est un canal de la volonté divine.

Voyons maintenant quelques domaines de l'utilisation de la Kabbale pratique.


a- LES NOMS MAGIQUES ABRAHADABRA ET ABRACADABRA
Quelques notes sur les mots Abracadabra et Abrahadabra, deux mots de pouvoir, l’un antique, issu de la Kabbale probablement chrétienne, et l’autre moderne issu de la tradition thélémite.
Virya : « On trouve dans les écrits magiques, ainsi que sur les talismans et les amulettes, des mots n'ayant parfois aucun sens apparent. Certains Noms très connus et utilisés, d'autres beaucoup moins répandus. Ces mots magiques ne sont jamais pris à la légère et sont tous porteurs d'une signification occulte. Même le célèbre "Abracadabra" (arbdaqrba) du moyen-âge à un son magique : ce nom est constitué de neuf lettres et structuré par trois Alef (début millieu et fin) séparant les mots « baraq » (qrb), « foudre » et « dabar » (rbd), « parole ». Ce mot magique donne à la parole la puissance de la foudre en éblouissant une assemblée. On trouve ce nom généralement écrit en triangle et en lettres latines sur les talismans, son écriture hébraïque est la suivante » :

On ne trouve pas ce nom dans les livres des mystères kabbalistiques, par contre, le Sépher Raziel fait allusion à l'Abraxas, qui est un nom dérivé d'Abracadabra. Dans sa section 37b, le Raziel substitue Abraxas par le nom "Abragag" (ggrba), en lui donnant le sens de "divin" et en nommant de cette manière le nez du corps divin. Mais il l'utilise dans sa forme normale comme nom à invoquer pour faire apparaître une lueur dans les ténèbres, de cette manière: « Yeir Abraksas » (cksrba ryay), ce qui veut dire "Il éclaire divinement". Les noms magiques sont obtenus par des associations, des dénaturations, des abréviations ou des combinaisons, selon des règles établies (vol l'"Kabbale Extatique", chap.8).

Selon M-A Ouaknin, Abracadabra est né de la confusion entre le dibour et la amira.
Abracadabra signifie littéralement, selon lui, « il a créé comme il a parlé » (hou bara kémo chedibère), et c’est donc l’expression de la Kabbale chrétienne qui assimile la création par la parole au terme de dibour et non au terme de amira. Car, Dieu créé par la AMIRA comme il est écrit « vayomèr Elohim » dix fois dans la Genèse.
Il est donc probable que Abracadabra ne soit que l’expression d’une dérive occulte de la Kabbale chrétienne et non l’expression de la véritable Kabbale, fût-elle pratique.

b- L'alphabet de Ben Sira et Lilith.
C'est un écrit plus tardif, le “midrach” intitulé Alphabet de Ben Sira, rédigé vers le Xe siècle, qui met vraiment en scène cette première Eve. Le nom qu'il lui prête désormais, Lilith, est une appellation générique dans le Talmud d'une classe de démons femelles. Ici c'est le nom propre de la première femme d'Adam, prototype de
la femme révoltée, refusant la soumission, exigeant une place égale à celle de l'homme. Il n'est pas inutile de rapporter le texte concerné dans son intégralité :
"Le jeune fils du roi tomba malade. Nebuchadnezzar (Nabuchodonosor) dit "Soigne mon fils. Si tu ne le fais pas, je te tue." Ben Sira s'assit immédiatement et forma une amulette avec les Saints Noms, et il inscrivit par leurs noms, formes et images les anges chargés de la médecine. Le roi regarda l'amulette et demanda ce qu'elle représentait."
"Les anges qui sont en charge de la médecine sont : Snvi, Snsvi et Smnglof. Après que dieu eut créé Adam, qui était seul, Il dit "il n'est pas bon pour un homme d'être seul".
Alors, il créa une femme pour Adam, à partir de la terre comme il avait créé Adam lui même et il l'appelle Lilith. Adam et Lilith commencèrent à se battre. Elle dit "Je ne me coucherai pas" et il dit "Je ne me coucherai pas en-dessous de toi, mais seulement au-dessus. Car tu es fait uniquement pour être dans la position soumise, car je suis ton supérieur" Lilith répondit "Nous sommes égaux car nous avons été créés de la même
terre." Mais ils ne s'écoutaient pas. Quand Lilith s'en rendit compte, elle prononça le Nom Ineffable et s'enfuit dans les airs. Adam se mis à prier devant son créateur
"Souverain de l'univers, la femme que tu m'as donné est partie." Dieu envoya alors trois anges pour l'a ramener. Dieu dit à Adam que s'il elle acceptait de revenir tout serait bien mais autrement elle devrait accepter de voir mourir 100 de ses enfants chaque jour. Les anges partirent à la poursuite de Lilith. Ils la retrouvèrent mais elle ne voulu point revenir. Les anges dirent alors "Nous te précipiteront dans la mer", "Laissez-moi",
dit-elle, "je n'ai été créée que pour causer les maladies aux enfants. Si l'enfant est mâle, j'ai la domination sur lui pendant les huit jours après sa naissance, et si c'est une fille, pendant 20 jours." Quand les anges entendirent les mots de Lilith ils insistèrent pour qu'elle revienne mais elle leur proposa alors un marché : chaque fois qu'elle verrait le nom de ces anges sur des amulettes, elle n'aurait aucun pouvoir sur lui. Elle accepta aussi de voir mourir 100 de ses enfants chaque jour. Ainsi, chaque jour 100 démons périssent et pour la même raison, on inscrit les noms des anges sur des amulettes pour de jeunes enfants. Quand Lilith voit ces noms elle repart en souvenir de sa promesse et laisse l'enfant en vie." (Otsar ha-Midrachim, I, p. 47).
Le démon Lilith responsable de la mort des nourrissons n'est autre, pour cette légende, que la première femme d'Adam, son égale créée comme lui de la terre et non pas prise d'une de ses côtes comme le sera sa seconde épouse. Les trois anges dont le nom et le portrait sont dessinés sur les amulettes placées auprès des nouveaunés,ont le pouvoir d'arrêter l'action maléfique de Lilith en lui rappelant son serment.

Le Zohar va reprendre l'essentiel de ce récit mis au compte des "livres des anciens" en donnant quelques précisions supplémentaires :
“Au début le Saint béni soit-il a créé Adam et Eve mais Eve n'était pas chair mais boue et lie de la terre, c'était un esprit maléfique. C'est pourquoi le Saint béni soit-Il l'a prise à Adam et il Lui a donné une autre Eve à sa place, c'est ce que signifie le verset :
"Il a pris une de ses côtes" (Gen. 2 :21), à savoir une première Eve qu'il lui prit, "et il referma la chaire à sa place" (ibid.), c'est la seconde Eve qui était de chair, car la première ne l'était pas” (cité dans Midrach Talpiot, fol. 199a, et voir le Zohar I, fol.34b, p. 193 du tome 1 de notre traduction et Zohar Hadach, fol. 16c, p. 586, ibidem,trad. de B. Maruani).
Pour le Zohar cette Lilith n'était pas l'aide annoncée par le verset Biblique, elle représente pour lui le côté purement terrestre d'Adam, la “lie de la terre”, vestige des puissances chthoniennes qui ont contribué à la constitution de l'homme matériel et par conséquent rebelles à sa gouverne.
Il est intéressant de noter la transformation tardive de ce démon femelle, engendré par Adam parmi d'autres esprits malfaisants selon les sources rabbiniques antérieures (Eroubin 18b passim), en sa première compagne qui fut aussi son égale. Elle est au contraire dans les traditions plus anciennes un rejeton démoniaque de la semence d'Adam, conséquence fâcheuse de l'interruption de son rapport normal avec Eve après le péché.

c- La cérémonie du Tahid ou cérémonie de l'acier.
Cette cérémonie avait pour but d'écarter des nouveaux nés mâles le mauvais oeil et les démons, les "Djinns", avant la cérémonie de circoncision.
Après l'accouchement, la maman était entourée de nombreuses protections afin de la protéger & de protéger son enfant contre le mauvais oeil. Dès la naissance, la femme restait alitée avec son bébé jusqu'au jour de la circoncision afin de la protéger de l'extérieur et de lui permettre de regagner des forces.
Des feuilles contenant des dessins de "Hamsas" (mains) et de poissons, ainsi que des parchemins sur lesquels étaient écrits des "Hjabat", des textes bibliques, étaient placés dans la chambre. Les "Hjabat" étaient données par le Rabbin de la synagogue qui venait accompagné de ses élèves. Ils frappaient à la porte en chantant une
bénédiction au son des "you-you" émis par les voisins.
Comme précaution supplémentaire, on mettait sous le lit du nouveau né un couteau et du sel. Et au-dessus de son lit on plaçait de la pâte cuite en forme de couronne.
Le soir, comme tous les soirs durant les sept jours qui précédaient la circoncision, les invités se rassemblaient dans la maison du nouveau-né. On buvait, riait et mangeait copieusement. Deux chanteurs et poètes s'asseyaient chacun d'un côté de la porte pour entamer un dialogue poétique et musical dit "Hrobi", faisant l'éloge de la maman et du bébé.
C'est à minuit, heure où les démons s'acharnent, que commence le Tadhid ou cérémonie du sabre.
Les hommes restaient dans la chambre, les femmes sortaient et la porte de la chambre était alors fermée. C'était aux hommes que revenait la tâche délicate de la chasse aux démons. Les invités chantaient avec foi pendant qu'un membre de la famille passait un sabre le long des murs, sur la porte et à travers toute la chambre.
Ainsi, par ce geste, on assurait la protection du nouveau-né contre les "Jnouns" jusqu'au jour où circoncis, il serait protégé par Dieu en tant que membre de l'Alliance.
Certains disent que l'origine du "Tahdid" s'inspire du "Chant des Chants", "Chir haChirim" dans le passage où le Roi Salomon, dans son lit est entouré de soixante soldats, dont chacun tient une épée. Le rite du Tahdid bien que peu courant est encore pratiqué par certains, fidèles aux coutumes ancestrales du peuple Juif
marocain.

d- Une invocation pour se protéger contre la maladie et le mauvais oeil selon le Sefer Merehyeledim.
Ce qui suit est selon la Kabbale pratique un Goral, qui est une méthode utilisée afin de découvrir les secrets de Dieu concernant certaines affaires humaines (santé, chance,…). Nous retrouvons ce genre de Goral dans le Lévitique 16 : 8-10 :
« 8 Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour l’Eternel et un sort pour Azazel.
  9 Aaron fera  approcher le bouc sur lequel est tombé le sort pour l’Eternel, et il l’offrira en sacrifice
d’expiation ».
 Le mot ici utilisé pour « sort » est lrwg « gowral » qui signifie à la fois une récompense ou un lot, ou encore une méthode de divination. Nous retrouvons  encre ce mot dans Nombres 25 et dans Josué 7 : 16-18.
Le Judaïsme reconnaît l’existence des démons et nous parle des moyens de les détecter, que ce soit dans le Talmud (de Babylone traité Berakoth 5b) ou dans les différents Midrashim (Genèse Rabbah, Exode Rabbah ou Cantique des Cantiques Rabbah). Ces démons seraient parfois à l’origine des maladies et c’est pourquoi
certains Sefer traitent des moyens de s’attirer la protection de Dieu contre ceux-ci et encore comment les découvrir par l’utilisation de l’huile et de l’eau, comme ce qui suit…

Selon le Deutéronome 28:54-57 :
« L’homme d’entre vous le plus délicat et le plus habitué à la mollesse aura un oeil sans pitié pour son frère, pour la femme qui repose sur son sein, pour ceux de ses enfants qu’il a épargnés;
 55 il ne donnera à aucun d’eux de la chair de ses enfants dont il fait sa nourriture, parce qu’il ne lui reste plus
rien au milieu de l’angoisse et de la détresse où te réduira ton ennemi dans toutes tes portes.
56 La femme d’entre vous la plus délicate et la plus habituée à la mollesse,qui par mollesse et par délicatesse n’essayait pas de poser à terre la plante de son pied, aura un oeil sans pitié pour le mari qui repose sur son sein, pour son fils et pour sa fille;
57 elle ne leur donnera rien de l’arrière-faix sorti d’entre ses pieds et des enfants qu’elle mettra au monde, car, manquant de tout, elle en fera secrètement sa nourriture au milieu de l’angoisse et de la détresse où te réduira ton ennemi dans tes portes » se rapporte à « Un homme qui a le mauvais oeil <07451> ir, a hâte de s’enrichir » (Proverbes 28:22), ce qui dénote un manque de générosité par rapport au bon oeil selon Proverbes 22:9.

Dans la littérature talmudique, on retrouve le même usage du terme mauvais oeil.
Rabbi Johanan ben Zakkai dit à ses élèves : « Quel est le bon penchant vers lequel l'homme doit se tourner ? Rabbi Eliezer dit « Un bon oeil »; Rabbi Yoshua dit « Un bon ami », Rabbi José dit « Un bon voisin » et Rabbi shimeon dit « Celui qui prévoit les fruits de ses actions » et Rabbi eleazar dit « Un coeur bon ». Rabbi Johanan dit alors que Rabbi Eleazar est juste car ses paroles recouvrent toutes les autres.
La même question est posée quant au mal et Rabbi Eliezer dit « Un mauvais oeil ». Dans le Pirqé Aboth ou Traité des Père, le mauvais oeil ne signifie rien d'autre que l'envie, la mauvaise inclination de l'homme et la haine de ses frères humains. On notera donc que dans cette littérature, aucune superstition n'est attachée au mauvais oeil qui n'est qu'un penchant vers les mauvaises actions ou vers l'autre côté. Ce n'est que dans les
classes populaires que ce concept de mauvais oeil qui porte malheur se développera. La jalousie et la haine créent des sentiments mauvais envers la personne qui excite ces passions et qui donne naissance à des flots de calamités qui le submergent. Des désirs et souhaits aussi mauvais et inamicaux se concentrent souvent dans le regard de celui qui hait qui veut le mal. C'est pourquoi on peut supposer que le terme « mauvais oeil » recouvrira lentement la possibilité magique pour un individu de lancer un mauvais sort contre celui vers qui sont dirigées ses mauvaises pensées. Que le simple regard puisse infliger des peines et des malheurs est d'ailleurs approuvé par le Talmud.
Ce pouvoir était spécifiquement attribué aux Rabbis. « Qui que ce soit contre qui le Rabbi dirige son regard meurt ou une calamité lui arrive » (Chag 5b).
Ainsi, est-il, en outre, permis au Rabbi d'utiliser « des charmes contre le Mauvais Oeil,ou un serpent ou un scorpion, et éviter un mauvais oeil durant le jour du Shabbat »
(Tosifta Shab. 7 23).

Mais lisons à présent le rituel.
Rituel de protection contre le mauvais oeil.
Prenez un bol propre et lavez-le trois fois. A chaque lavage, vous réciterez la formule suivante : « Je lave ce bol pour le bien de celui qui est malade : [nom, fils ou fille de …, nom de la mère] ».
A ce moment couvrez la tête de celui qui est malade.
Une fois les trois lavages effectués, remplissez le bol d’eau pure.
Prenez une soucoupe de pure huile vierge.
Récitez alors le verset qui suit trois fois en jetant à chaque fois une petite quantité d’huile dans l’eau.
« C’est Dieu qui l’a fait sortir d’Egypte selon la puissance de sa miséricorde. Il consumera les nations qui l’oppressent et écrasera leurs os et ses flèches les perceront » (Nombres 24 : 8).
« 25 C’est l’oeuvre du Dieu de ton père, qui t’aidera; C’est l’oeuvre du Tout-Puissant,qui te bénira Des bénédictions des cieux en haut, Des bénédictions des eaux en bas,Des bénédictions des mamelles et du sein maternel.
26 Les bénédictions de ton père s’élèvent Au-dessus des bénédictions de mes pères Jusqu’à la cime des collines éternelles: Qu’elles soient sur la tête de Joseph, Sur le sommet de la tête du prince de ses frères! » (Genèse 49 : 25-26).
« 30 En ce jour, l’Eternel délivra Israël de la main des Egyptiens; et Israël vit sur le rivage de la mer les Egyptiens qui étaient morts.
31 Israël vit la main puissante que l’Eternel avait dirigée contre les Egyptiens. Et le peuple craignit l’Eternel, et il crut en l’Eternel et en Moïse, son serviteur.
50 : 1 Alors Moïse et les enfants d’Israël chantèrent ce cantique à l’Eternel. Ils dirent: Je chanterai à l’Eternel, car il a fait éclater sa gloire; Il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier.
       2 L’Eternel est ma force et le sujet de mes louanges; C’est lui qui m’a sauvé. Il est mon Dieu: je le célébrerai; Il est le Dieu de mon père: je l’exalterai.
      3 L’Eternel est un vaillant guerrier; L’Eternel est son nom.
      4 Il a lancé dans la mer les chars de Pharaon et son armée; Ses combattants d’élite ont été engloutis dans la mer Rouge » (Exode 14 : 30 – 15 : 3).
« 19 L’ange de Dieu, qui allait devant le camp d’Israël, partit et alla derrière eux; et la colonne de nuée qui les précédait, partit et se tint derrière eux » (Exode 14 : 19).
« 6 Que Ruben vive et qu’il ne meure point, Et que ses hommes soient nombreux!
» (Deutéronome 33 : 6).
« 17 Alors Israël chanta ce cantique: Monte, puits! Chantez en son honneur!
18 Puits, que des princes ont creusé, Que les grands du peuple ont creusé, Avec le sceptre, avec leurs bâtons! (21-19) Du désert ils allèrent à Matthana;
19 de Matthana, à Nahaliel; de Nahaliel, à Bamoth;
20 de Bamoth, à la vallée qui est dans le territoire de Moab, au sommet du Pisga, en regard du désert » (Nombres 21 : 17-20).
« 22 Joseph est le rejeton d’un arbre fertile, Le rejeton d’un arbre fertile près d’une source; Les branches s’élèvent au-dessus de la muraille » (Genèse 49 : 22).
« 1 Cantique des degrés. Je lève mes yeux vers les montagnes… D’où me viendra le secours?
2 Le secours me vient de l’Eternel, Qui a fait les cieux et la terre.
3 Il ne permettra point que ton pied chancelle; Celui qui te garde ne sommeillera point.
4 Voici, il ne sommeille ni ne dort, Celui qui garde Israël.
5 L’Eternel est celui qui te garde, L’Eternel est ton ombre à ta main droite.
6 Pendant le jour le soleil ne te frappera point, Ni la lune pendant la nuit.
7 L’Eternel te gardera de tout mal, Il gardera ton âme;
8 L’Eternel gardera ton départ et ton arrivée, Dès maintenant et à jamais » (Psaume 121).
Récitez alors la formule suivante :
« Puisse Celui qui soigna Hézéchias, roi de Juda, de sa maladie, envoyer une rémission complète à : [nom, fils ou fille de, nom de la mère] ».
Récitez ensuite l’invocation suivante :
« Trois femmes se tiennent au-dessus d’une falaise. L’une d’elles dit [dire le nom du malade et le nom de sa mère] est malade. Une autre dit, un tel n’est pas malade. La  troisième dit : un tel n’est pas malade et ne le sera jamais.
Si un homme lui a causé ceci, que ses cheveux tombent, ainsi que sa barbe et ses sourcils. Si une femme lui a causé cela que ses cheveux tombent, ainsi que ses seins et ses sourcils.
Elie le prophète alla vers la démone Lilith et de ceux qui lui sont soumis. Il lui demanda : Que fais-tu ? Elle dit : je vais à la maison d’un tel (dire le nom du malade ainsi que celui de sa mère) afin de le frapper du mauvais oeil.
Il lui dit alors : je te conjure toi et tous tes serviteurs au nom d’EL SHADDAI et aux Noms des Sept Cieux, des Sept Sphères, des Sept Etoiles et des Sept Constellations que tu ne lui fasses aucun mal à (dire le nom du malade etc) à aucun de ses 248 organes ou 365 tendons. N’entre pas dans sa maison, toi et tes serviteurs aujourd’hui et à jamais.
Comme la mer n’a pas de course et comme un poisson n’a pas de rein et comme une fourmi n’a d’os, tu ne feras pas tomber le mal sur (dire le nom et le nom de la mère du malade) car il est de la graine de Joseph sur la tête de qui aucun mal ne peut tomber : « Un charmant fils est Joseph, un charmant fils à l’oeil ».
Finir par le Psaume 90 : 17 à 91 : 12 :
« 17 Que la grâce de l’Eternel, notre Dieu, soit sur nous! Affermis l’ouvrage de nos mains, Oui, affermis l’ouvrage de nos mains!
91 : 1 Celui qui demeure sous l’abri du Très-Haut Repose à l’ombre du Tout Puissant.
2 Je dis à l’Eternel: Mon refuge et ma forteresse, Mon Dieu en qui je me confie!
3 Car c’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur, De la peste et de ses ravages.
4 Il te couvrira de ses plumes, Et tu trouveras un refuge sous ses ailes; Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse.
5 Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, Ni la flèche qui vole de jour,
6 Ni la peste qui marche dans les ténèbres, Ni la contagion qui frappe en plein midi.
7 Que mille tombent à ton côté, Et dix mille à ta droite, Tu ne seras pas atteint;
8 De tes yeux seulement tu regarderas, Et tu verras la rétribution des méchants.
9 Car tu es mon refuge, ô Eternel! Tu fais du Très-Haut ta retraite.
10 Aucun malheur ne t’arrivera, Aucun fléau n’approchera de ta tente.
11 Car il ordonnera à ses anges De te garder dans toutes tes voies;
12 Ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre ».
Lorsque cela est fait, regardez attentivement l’huile et l’eau.
Si l’huile est tombée au fond de l’eau. Sache que la personne malade est en danger. Si l’huile est à la surface de l’eau, c’est un bon signe.
Si l’huile ressemble à des petites gouttes qui sont connectées ensembles mais qui ne sont pas jointes, alors c’est un signe que la personne malade est proche de la mort mais sera sauvée.
Si toutes les gouttes sont combinées ensembles en une flaque unie qui flotte à la surface, alors sache que la Paix est sur Israël et que la miséricorde a été demandée pour le malade.
Si l’huile prend une forme étroite et allongée, alors la personne sera sauvée.
Si l’huile est séparée en deux flaques, la personne retrouvera la santé mais retombera malade.

Après cela, la personne malade doit boire trois petites gorgées de l’eau et de l’huile.
A chaque gorgée, le malade doit dire :
« Atah Guibor L’olam Adonaï ». Le Saint Nom AGLA !
Ensuite, la personne malade doit oindre son corps avec l’eau. Le reste de l’eau doit être disposée en un endroit où personne ne passe, car si une personne entrait en contact avec ce liquide il lui arriverait malheur. Ce rituel et ces formules sont véridiques.

5- La Magie des Psaumes.
Un fragment de Kabbale Pratique issu d’un ancien manuscrit du XIII° siècle écrit par Shem Tov Ben Isaac de Tortose. Le Sefer Shimmush est sans doute à rattacher à la littérature de la Merkavah et se présente sous la forme d’une courte compilation d’éditions hébraïques antérieures ainsi que de textes araméens.
Nous présentons dans ce court papier des éléments issus du Sefer Shimmush qui peuvent guider l’étudiant dans l’utilisation théurgique des psaumes. Cette utilisation repose principalement sur le pouvoir associé des Noms Divins présents dans les Psaumes et sur la Kavvanah ou « intention juste » de celui qui utilise ces psaumes dans ses prières. La Kavvanah est, à notre sens, essentielle pour entreprendre une théurgie des Psaumes, un grand respect des Noms Divins est également obligatoire.
La puissance magique des Psaumes était considérée comme incommensurable. Les Psaumes étaient lus lors de situations critiques de la communauté israélite ou en privé. L’apport essentiel de ce papier est de souligner la récupération qui sera opérée par les Kabbalistes chrétiens pour aboutir à une place centrale des psaumes dans certains ordres modernes, tels le Martinisme ou l’Ordre des Elus-Cohen, « rien de neuf sous le soleil », les théurges actuels ne font que reprendre le travail de leurs prédécesseurs Kabbalistes du Moyen Age. Et il est surprenant de découvrir que l’efficacité de la Magie des Psaumes subsiste même dans un milieu chrétien pur - les prières de l’Abbé Julio, par exemple, sont grandement efficientes bien que détachées de l’egregore juif originel.
Afin d’utiliser les quelques éléments qui se trouvent ici, nous conseillons à l’étudiant de se mettre dans un état de relaxation intense du corps et de l’esprit, de purifier son intention et de la fixer uniquement sur le but à atteindre. La pratique ne peut être que meilleure les yeux fermés.
 Selon Isaac Louria : « Chaque être humain, hormis l’ignorant idolâtre, peut, par une vie pieuse et vertueuse, entrer dans le Temple consacré de la véritable Kabbale et peut se voir confier tous ses bienfaits sans être capable de parler ou de comprendre la langue hébraïque. Il peut prier, lire et écrire tout dans sa langue maternelle ; seul le Saint Nom et les noms des Anges qui interviennent dans l’expérience doivent, en toutes circonstances, être écrits et gardés à l’esprit dans la langue hébraïque car, si cela n’est fait, une mauvaise direction peut être donnée à l’expérimentation, et par conséquent, l’on peut en perdre toute sainteté et toute efficacité ».

PSAUME I
« Lorsqu’une femme est enceinte et craint une naissance prématurée, elle doit écrire ou faire écrire, sur un morceau de parchemin préparé à partir d’une peau vierge de cerf, les trois premiers versets du Psaume I, avec le Nom Divin qui lui est approprié ainsi que la prière ici contenue, et le placer dans un petit sac fabriqué à cet effet, et le suspendre par une corde autour de son cou, afin que le sac reste contre son corps nu ».
Le Nom Divin est EL YAD, dy la, qui signifie Grand, Fort, Dieu seul, et provient des quatre mots suivants :

Verset 1 : Ashray (« heureux »)
Verset 4 : Lo (« pas »)
Verset 3 : Yatzliach (« réussira », « avec succès »)
Verset 6 : Derech (« voie », « route »)

La prière : « Qu’il te plaise, ô dy la, d’accorder à cette femme N… fille de N…,qu’elle ne soit pas à ce moment, ou à tout autre moment, délivrée prématurément ;accorde-lui en outre d’être délivrée dans la félicité et garde-la elle et le fruit de son corps en bonne santé. Amen (Omayn). Selah ».

PSAUME II
« Si vous devez être exposé à un danger d’une tempête en mer, et que votre vie est compromise, alors récitez ce Psaume sans délai et avec révérence, et pensez avec respect au Nom Divin Très Saint qui y est contenu, c’est-à-dire, SHADDAI, yds, et dites immédiatement la prière qui lui appartient, après quoi écrivez tout sur un morceau de poterie, et en totale confiance dans l’Omnipotent, qui fixe les limites de la mer et retient sa puissance, jetez-le dans les flots, et vous verrez des prodiges merveilleux, car les vagues cesseront alors instantanément leur fureur et l’orage sera arrêté ».
Les mots dont est issu le Nom Divin sont :
Verset 1 : Ragshu (« agité »)
Verset 2 : Nosdu (« établi »)
Verset 9 : Yotzer
La prière : « Que Ta Sainte Volonté, ô yds, soit que les flots rageurs cessent, et que les fières lames soient calmées. Mène-nous, ô miséricordieux Père, au lieu de notre destination en paix et en bonne santé, car seulement Ta puissance et Ton pouvoir peuvent aider, et Tu aideras sûrement en l’honneur et la gloire de Ton Nom. Amen. Selah ».

PSAUME III
« Quiconque a des maux de tête intenses, des maux de dos, qu’il prie ce Psaume, avec les Saints Noms et la prière appropriée qui y est contenue, avec une petite quantité d’huile d’olive, oindre la tête ou le dos alors que l’on dit la prière. Cela accordera un soulagement immédiat. Le Saint Nom est ADONAI, ynda ».
Le Nom Divin est issu des mots suivants :
Verset 4 : V’atah (« et Toi »)
Verset 4 : Ba’adi (« pour moi »)
Verset 6 : Hekitzoti (« réveille-moi »)
Verset 8 : Hoshi’ayni (« sauve-moi »).
La prière : « ynda, Seigneur du monde qu’il te plaise d’être mon médecin et mon aide.Soigne-moi et soulage-moi de mes maux de tête et de mes maux de dos, car je ne peux trouver d’aide qu’auprès de Toi, et avec Ton conseil et ton aide seules. Amen. Selah ».

PSAUME IV
« Si vous avez été malchanceux, en dépits de tous vos efforts, alors vous devez réciter ce Psaume trois fois avant le lever du soleil, avec humilité et dévotion, alors qu’au même moment vous devez imprimer en votre esprit le Divin Nom, et chaque fois récitez la prière adéquate, ayant confiance dans l’aide du Puissant Seigneur, sans laquelle toute créature périrait. Procédez en paix et tout ira selon vos désirs. Le Saint Nom est YIHIEH, hyha ».
Le Nom Divin provient des mots suivants :
Verset 2 : T’filati (« ma prière »)
Verset 5 : Selah
Verset 6 : hvhy (prononcé Adonaï).
Verset 9 : Toshi’yayni (« tu me ramènes »)
La prière : « Qu’il te plaise, ô hvha, de faire prospérer mes voies, pas et actes. Accorde que mes désirs soient amplement remplis et que mes souhaits soient satisfaits, même en ce jour, pour l’amour de Ton grand, puissant et louable Nom.Amen. Selah ».

PSAUME V
« Si vous avez des affaires à conclure avec des magistrats ou des princes, et désirez obtenir leurs faveurs spéciales, alors priez ce Psaume au lever du soleil, le soir et au coucher du soleil. Faites cela trois fois sur de l’huile d’olive vierge en même temps que vous pensez fortement au Nom Divin CHANAYAH, hnynx. Oignez votre visage, vos mains et vos pieds et dites : Sois miséricordieux envers moi, pour l’amour de ton grand, adorable et saint Nom CHANAYAH, tourne le coeur de mon prince vers moi, et accorde qu’il me regarde avec des yeux gracieux et que je trouve faveur auprès de lui. Amen. Selah ».
Le Saint Nom est trouvé dans les mots suivants :
Verset 5 : Chafetz (« désir »)
Verset 9 : N’cheni (« mène-moi »)
Verset 10 : N’chonah (« fidèle »)
Verset 11 : Hadichemo (« rejette-les »)
Verset 13 : Katzinah (« bouclier »)
« S’il vous semble que le démon Mazel soit à l’origine de vos défaites, alors récitez ce Psaume tous les jours avec une grande dévotion et vous serez alors dans des conditions plus favorables ».

6- L'influence de la Kabbale sur la Magie«moderne».

 L'origine du Rituel du Pentagramme dans la prière juive.
Il semble que le LBRP, dont l’origine exacte nous reste inconnue à ce jour, puisse trouver une grande partie de son inspiration dans les prières et exercices de méditations kabbalistiques. En effet, le Rituel de Bannissement du Pentagramme est une formule de protection et de purification utilisée avant une opération magique ou un exercice de méditation (avec intention, Kavanah), il peut se faire soit physiquement soit mentalement. Existant sous diverses formes, nous connaissons mieux celle propagée par la Golden Dawn et l’O.T.O. qui se rapproche le plus des sources mystiques juives originelles. Nous allons essayer ici de brosser une hypothèse qui ne se veut nullement vérité révélée et que l’on retrouve dans le « Kabbalah FAQ »
de Colin Low (posté en 1995 sur Usenet)…
Dans le LBRP, le pratiquant fait face à l’EST pour opérer la Croix kabbalistique qui “pose” les Sephiroth sur son propre corps : Kether à la tête, Malkuth au plexus solaire, Geburah à droite et Gedulah à gauche. Cette partie du rituel serait issue du Shachrit ou lecture matinale de la Torah.
Ensuite, l’adepte trace un pentagramme à l’EST et y “pose” YHVH, un autre au SUD ou il dispose Adonaï, un autre à l’OUEST avec le Nom EHIEH et un dernier au NORD avec le Nom AGLA, avant de retourner se positionner à l’EST. Ou l’adepte dit : “Devant moi (EST) Raphaël, derrière moi Gabriel (OUEST), à ma droite Michaël (SUD) et à ma gauche Uriel (NORD).
Dans le LBRP classique, nous retrouvons donc les 4 Anges : Raphaël à l’Est, Gabriel à l’ouest, Michaël au sud et Uriel au nord. Qui s’associent aux quatre Noms. Nous voyons donc une inversion de la place des anges par rapport à la tradition. Et l’on peut se questionner quant au pourquoi de ce fait…
Par exemple, nous retrouvons des traces de ce rituel dans un ouvrage de Zalman Schachter “A First Step”, ouvrage écrit originellement en anglais et qui est un essai contemporain essayant de rendre accessible des techniques méditatives et théurgiques kabbalistiques traditionnelles et anciennes.
L’auteur nous dit à ce sujet : “L’approche utilisée ici est celle du mysticisme juif classique, tel que réformé par le Hassidisme, et en particulier, par l’école ‘Habad (nom qui se réfère à ‘Hochmah, Binah et Daat…)”. Mais, la place des Anges y est toute différente : “… visualisez un ange de grâce à votre droite… à votre gauche, un ange de pouvoir et de force; devant vous, un ange de douce lumière et derrière vous un ange de guérison. Au dessus de votre tête se tient la Présence de Dieu. Lors de cette visualisation dites : « Au Nom de YHVH, le Dieu d’Israël : A ma droite Michaël, à ma gauche Gabriel, devant moi Uriel et derrière moi Raphaël. Au dessus de moi se tient la Shekhinah de Dieu. » Imaginez alors que vous plongiez en Michaël pour l’Amour afin de mieux aimer, en Gabriel pour la force, afin d’être fort, Uriel illumine votre esprit et Raphaël vous protège des maladies.” Cet exercice fait partie intégrante de la récitation du Shma du soir ou Kriyat Shma.

Si l’on attribue les Sephiroth selon la tradition alors, nous avons Guebourah à gauche (Gabriel) et Guedula à droite (Michaël). L’adepte fait donc face à Kether. La tradition (confer le Shekhel haKodesh) nous enseigne que Guedula (Hessed) est placée au sud,Guebourah au nord, Kether serait donc bien à l’est. L’importance est grande, car ici l’adepte fait face à Kether et donc dirige ses pensées vers Dieu, c’est donc bien un acte théurgique, tandis que dans le modèle GD, l’adepte fait face à Malkhut, le monde physique… Si Raphaël, dans le système GD, est devant moi, alors je fais face à l’ouest et non à l’est…
Concernant la disposition traditionnelle des Anges, nous ne trouvons rien de véritablement clair dans les textes originaux. Toutefois, nous pouvons citer « Nombres Rabba 2 » concernant Nombres II : « De même que le Saint, béni soit-Il, créa quatre vents et quatre bannières, Il créa aussi quatre Anges pour entourer Son trône :
Michaël, Gabriel, Uriel et Raphaël. Michaël est à sa droite, correspondant à la tribu de Ruben ; Uriel est à sa gauche, correspondant à la tribu de Dan qui était placée au nord ; Gabriel est en avant, correspondant à la tribu de Juda qui se trouvait à l’est ; Raphaël est en arrière, correspondant à la tribu d’Ephraïm, à l’ouest ».
La prière juive (qui comporte dans sa version complète les psaumes 3, 91 & 128) à dire avant de s’endormir est la suivante :
“Au Nom du Seigneur, Dieu d’Israël, que Michaël soit à ma droite; Gabriel à ma gauche; devant moi Uriel; derrière moi Raphaël et au-dessus de ma tête se tient la Divine Présence de Dieu” (Artscroll Sidur 1.10 p. 295).
Cela ressemble, en effet, étrangement au point central du LBRP…
Un autre texte dont l’origine nous est inconnue :
“Shma Israel, Adonai Elohenu, Adonai echad”
“Que le Seigneur te bénisse et te garde; que le Seigneur fasse resplendir sa contenance sur toi, et te sois miséricordieux; puisse le Seigneur élever sa Contenance jusqu’à toi et te donner la paix.”
“A ta droite est Michaël, à ta gauche est Gabriel, devant toi est Uriel, derrière toi est Raphaël, et au-dessus de ta tête se tient la Présence Divine de Dieu. L’Ange du Seigneur campe autour de ceux qui Le craignent, et Il les délivre. Sois fort et courageux; ne sois pas effrayé car le Seigneur ton Dieu est avec toi en tout temps.”
Un fragment du Zohar de Ruth présenté par Mopsik, mais que l’on trouvait déjà dans la Kabbalah de Johan Reuschlin nous apporte un élément supplémentaire :
« Une tradition enseigne : quatre vents ont été créés dans le monde, le vent du pôle Nord, le vent du pôle Sud, le vent du pôle Est et le vent du pôle Ouest. Pour ces quatre vents il a créé quatre anges (selon Pirqé de Rabbi Eliezer chap. 4) qui les gouvernent le jour et la nuit. Michaël qui procède du côté de la Bonté et de la
Clémence a en charge le vent de l’Est jusqu’à midi, depuis midi jusqu’à la nuit,Raphaël est chargé du vent d’Ouest, car il procède également du côté de la Bonté…


esoblogs.net
Contre le mauvais oeil




Lorsque vient la nuit, Gabriel qui procède de la puissance de la justice (din) est chargé du vent du Nord jusqu’au milieu de la nuit… Gabriel gouverne jusqu’à minuit, à minuit même, lorsque s’achève cette veille, à cet instant, le Saint béni soit-Il, scrute l’Eden.
A ce moment se lève Nouriel (Ouriel) avec le vent du Sud et il dit : « Lève-toi Nord et viens, Sud, souffle sur mon jardin »…
Par ces quelques notes nous voyons donc qu’il n’est pas simple de découvrir l’origine exacte du LBRP, même si nous pouvons oser exprimer notre conviction qu’elle réside dans la mystique kabbalistique juive. Passée par les Kabbalistes de la Cabale chrétienne, puis déformée par les occultistes du XIXème siècle, ce qui devait être une oeuvre d’équilibre des forces, une oeuvre de théurgie et de méditation divine, s’est
transformé en vulgaire recette de magicien.
Nous pouvons espérer que l’on se réapproprie ce joyaux de la Kabbale pratique, outil préparatoire à la méditation et opérateur actif dans l’Union de Dieu et de Shekhinah, et cette reprise en « main » est plus que souhaitable pour ceux qui veulent avancer sur le Sentier du Prophétisme kabbalistique enfin détaché des fantasmes et erreurs de la magie occultiste, enfant que l’on pourrait espérer prodigue pour sa régénérescence…

Annexes :


Bénédiction du coucher :
"Tu es puissant à jamais, Seigneur, tu fais revivre les morts, tu es empressé à secourir.Tu nourris les vivants par amour. Tu fais revivre les morts; en Ta miséricorde Tu redresses ceux qui tombent, Tu guéris les malades, libères les captifs; Tu tiens Ta promesse envers ceux qui dorment dans la poussière. Qui est comme Toi, Maître de la puissance et qui Te ressemble, Roi qui fait mourir et revivre et germer le salut? Tu es fidèle (garant) pour la résurrection des morts!" (Prière de bénédiction, appelée "gibbor").

Bénédiction du Réveil :
Modé ani léfanékha, Mélékh 'Haï vékayam, chéhé'hézarta bi nichmati bé'hémla, rabba émounatékha.
"Je te remercie (ou je reconnais), Roi vivant et qui subsistes, que Tu aies fait revenir en moi ma néchama, dans Ta bonté, immense est Ta fidélité".

Psaume 3 :
1 Psaume. De David. Quand il fuyait devant son fils Absalom. Yahvé, qu’ils sont nombreux mes oppresseurs, nombreux ceux qui se lèvent contre moi,
2 nombreux ceux qui disent de mon âme Point de salut pour elle en son Dieu!
3 Mais toi, Yahvé, bouclier qui m’entoures, ma gloire! tu me redresses la tête.
4 A pleine voix je crie vers Yahvé, il me répond de sa montagne sainte.
5 Et moi, je me couche et m’endors, je m’éveille: Yahvé est mon soutien.
6 Je ne crains pas ces gens par milliers qui forment un cercle contre moi.
7 Lève-toi, Yahvé! Sauve-moi, mon Dieu! Tu frappes à la joue tous mes adversaires, les dents des impies, tu les brises.
8 De Yahvé, le salut! Sur ton peuple, ta bénédiction!

Psaume 91 :
1 Qui habite le secret d’Elyôn passe la nuit à l’ombre de Shaddaï,
2 disant à Yahvé Mon abri, ma forteresse, mon Dieu sur qui je compte!
3 C’est lui qui t’arrache au filet de l’oiseleur qui s’affaire à détruire;
4 il te couvre de ses ailes, tu as sous son pennage un abri. Armure et bouclier, sa vérité.
5 Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour,
6 ni la peste qui marche en la ténèbre, ni le fléau qui dévaste à midi.
7 Qu’il en tombe mille à tes côtés et 10.000 à ta droite, toi, tu restes hors d’atteinte.
8 Il suffit que tes yeux regardent, tu verras le salaire des impies,
9 toi qui dis: Yahvé mon abri! et qui fais d’Elyôn ton refuge.
10 Le malheur ne peut fondre sur toi, ni la plaie approcher de ta tente
11 il a pour toi donné ordre à ses anges de te garder en toutes tes voies.
12 Sur leurs mains ils te porteront pour qu’à la pierre ton pied ne heurte;
13 sur le fauve et la vipère tu marcheras, tu fouleras le lionceau et le dragon.
14 Puisqu’il s’attache à moi, je l’affranchis, je l’exalte puisqu’il connaît mon nom.
15 Il m’appelle et je lui réponds Je suis près de lui dans la détresse, je le délivre et je le glorifie,
16 de longs jours je veux le rassasier et je ferai qu’il voie mon salut.

Psaume 128 :
1 Cantique des montées. Heureux tous ceux qui craignent Yahvé et marchent dans ses voies!
2 Du labeur de tes mains tu te nourriras, heur et bonheur pour toi!
3 Ton épouse: une vigne fructueuse au fort de ta maison. Tes fils: des plants d’olivier à l’entour de la table.
4 Voilà de quels biens sera béni l’homme qui craint Yahvé.
5 Que Yahvé te bénisse de Sion! Puisses-tu voir Jérusalem dans le bonheur tous les jours de ta vie,
6 et voir les fils de tes fils! Paix sur Israël !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Attention, le chemin de l'image "Contre le mauvais oeil" a changé sur esoblogs. Je pense que ça doit être : http://www.esoblogs.net/wp-content/uploads/2005/02/main-561ba.jpg.

Anonyme a dit…

c est magnifique...j ai lu jusqu qu bout c tres beau.

Godson 237 a dit…

Merci de nous éclairer sur certains aspects de la vie

Unknown a dit…

Étonnant et très bizarre, les quelques mots écrits en hébreu, le sont de gauche à.....droite???

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