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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

Pourim



Pourim dans la Torah


Au sujet des noms de quatre personnages Bibliques, le Talmud (‘Houlin 139b) pose la question : « Où est-il fait allusion à lui dans la Torah ? »
  • Où y a-t-il une allusion à Moïse dans la Torah ? (Rachi : avant qu’il ne vienne [il est dit] qu’il viendra.) Ainsi, il est dit [avant le Déluge] : « puisqu’il est chair » (Genèse 6:3).(Rachi : le mot en hébreu pour « puisque » [bechagam] est équivalent sur le plan numérique [345] à Moïse [Moché], et la suite du verset dit : « et ses jours seront de cent-vingt ans », la durée de vie exacte de Moïse.)
  • Où est-il fait allusion à Haman dans la Torah ? (Rachi : le récit concernant Haman.)Comme il est dit [lorsque D.ieu s’adressa à Adam après la faute], « As-tu [mangé] de [ha-min, avec une orthographe identique au nom Haman] l’arbre ?" (Genèse 3:11)(Rachi : faisant allusion au fait qu’Haman a été pendu à un arbre.)
  • Où la Torah fait-elle allusion à Esther ? (Rachi : le récit au sujet d’Esther.) Ainsi qu’il est dit : « Et Je cacherai [haster astir, semblable au nom Esther] assurément [Ma face en ce jour] » (Deutéronome 31:18). (Rachi : À l’époque d’Esther, la face Divine sera dissimulée, et de nombreux problèmes et maux s’abattront sur le peuple juif.)
  • Où y a-t-il une allusion à Mordékhaï dans la Torah ? (Rachi : la grandeur de Mordékhaï.)Comme il est dit : « Une myrrhe pure » (Exode 30:23), qui se traduit [en Araméen, Onkelos] mara dakhia [les consonnes qui forment le nom Mordékhaï]. (Rachi : La myrrhe pure est appelée dans ce verset « la tête de toutes les épices ». Les Hommes justes de la Grande Assemblée sont comparés aux épices odorantes, et, à leur tête, se trouve Mordékhaï.)
  • Pourquoi nos Sages posent-ils la question « Où est-il fait allusion à lui (son nom) dans la Torah » spécifiquement en référence aux quatre personnages ci-dessus ? Quel rapport y a-t-il entre Moïse et les trois protagonistes de Pourim ? Pourquoi ces noms sont-ils cités dans cet ordre-là (c’est-à-dire Haman entre Moïse et Esther, et Esther avant Mordékhaï) ?
Le secret de cet enseignement de nos Sages peut être expliqué de la manière suivante :

M
oïse mourut le 7 Adar. Les Sages nous enseignent que lorsque le tirage au sort d’Haman tomba sur le mois d’Adar, il se réjouit, car il croyait que ce mois serait de mauvais augure pour le peuple juif, puisque Moïse, leur dirigeant, était mort à ce moment-là. Toutefois, il ignorait que Moïse était également né à la même date, le 7 Adar. Alors que pour l’anniversaire d’une personne, son âme d’origine rayonne plus intensément, à tel point que cela affecte directement (quoiqu’en provenance des « Cieux ») sa réalité matérielle (en lui insufflant la conscience, qui englobe tout, du sacrifice de soi-même dans son service de D.ieu), dans le cas de Moïse, en fait, il « renaît » et revient pour pénétrer la réalité (en tant que conscience Divine intérieure - da'at) chaque année pour son anniversaire.

H
aman croyait que la « mort » de Moïse, le secret du tsimtsoum primordial, la « contraction » et disparition apparente de la lumière infinie de D.ieu, était à prendre au pied de la lettre. Son pouvoir découle de ce vide apparent de l’omniprésence Divine. Moïse représente la révélation au peuple juif de la lumière infinie de D.ieu, tandis qu’Haman représente la disparition apparente de la présence et de la providence Divines.

E
sther incarne la réalisation profonde dans l’âme juive que, même si D.ieu semble avoir « disparu », Son visage Divin, Sa « face » (le mot hébreu correspondant à ce terme signifie également « intérieur » et fait référence à la révélation de Son essence intérieure) est éternellement présente, bien que cachée en temps d’exil. Par conséquent, le tsimtsoum n’est pas à prendre littéralement. Grâce à la force de notre foi en cette vérité, nous contribuons à faire réapparaître Sa face. C’est le secret, dans la Kabbale, de rechimou, « l’impression » ou « la mémoire » de la lumière infinie de D.ieu ici, en cet endroit même d’obscurité.

M
ordékhaï représente en fait la réapparition (renaissance) de Moïse, comme nous l’enseigne la Kabbale. Il est un rayon de lumière provenant du visage de Moïse qui est venu dans cette génération d’obscurité pour illuminer le vide apparent, et, ainsi, vaincre le pouvoir d’Haman. Tel est le secret, dans la Kabbale, du kav, le « rai de lumière » qui pénètre « l’emplacement vide » créé par le tsimtsoum.

À 
présent, nous comprenons mieux pourquoi l’allusion à Moïse apparaît juste avant le  Déluge, dans le passage « puisqu’il est chair et ses jours seront de cent-vingt ans», qui fait référence à son état apparent de mortalité. En vérité, l’essence de son âme ne s’est pas « noyé dans le déluge », mais est devenue un « poisson », le signe du mois d’Adar, pour finalement être retirée de l’origine de son âme - les eaux sans limites de la sagesse Divine, la Torah – au cours de sa vie future, comme il est dit : « car, je l’ai retiré de l’eau ».

H
aman découle de la faute originelle d’Adam et Eve, qui ont mangé le fruit de l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal. La Kabbale explique que cela revient au fait de succomber, sur le plan intellectuel, à cette logique binaire, qui exclut la possibilité du paradoxe de deux états contradictoires existant simultanément. Soit D.ieu est ici, soit Il ne l’est pas. La fin d’Haman sera d’être pendu à l’arbre même dont Adam mangea.

L
e fait que le nom d’Esther découle du verset : « Et Je cacherai assurément... » est clair, si l’on se réfère à l’explication ci-dessus.

L
es « épices odorantes », les Hommes de la Grande Assemblée, représentent les partsoufimcélestes (« des configurations comme celles des hommes » des sefirot, « émanations Divines ») des mondes supérieurs, dont la source -  « tête » - est Mordékhaï, la réapparition de Moïse. C’est pour cette raison qu’il est fait allusion au nom de Mordékhaï dans la traduction du texte de la Torah donnée par Moïse (dans le verset même qui commence par « et tu [Moïse] prendras pourtoi la tête des épices – de la myrrhe pure » ; « la myrrhe pure », dont la traduction fait allusion au nom de Mordékhaï, est elle-même un acronyme de l’affirmation du Zohar disant que « l’apparition de Moïse se fait dans chaque génération. »). Mordékhaï traduit l’essence de l’âme de Moïse pour sa génération de dissimulation Divine. [Mordékhaï, en étant marié avec Esther, ainsi que nous l’ont enseigné nos Sages, donne naissance à lui-même (après être, tout d’abord, , pour être lui-même, de l’union cachée de « Moïse Moïse », comme nous allons l’expliquer) en tant que « Moïse de la génération ». Donc, d’un certain côté, il précède Esther, mais d’un autre côté, du fait qu’il est la traduction de Moïse, il suit Esther, comme selon l’ordre de la citation susmentionnée.]

M
ordékhaï mérita d’incarner Moïse par son esprit d’abnégation en refusant de s’incliner devant Haman (et ce qu’il représentait, la compréhension littérale du tsimtsoum) : « Et l’homme Mordékhaï ne voulut pas s’incliner, ni se prosterner. » Cette attitude provoqua le courroux d’Haman, mais fut, au bout du compte, ce qui le mena à sa chute.

L
’ordre dans lequel le Talmud interprète les quatre noms devient dès lors évident : Moïse semble être mort, une pensée diffusée par Haman. À partir de la force de la foi d’Esther, Mordékhaï, le Moïse de la génération, renaît (En fait, Mordékhaï éleva lui-même Esther et lui enseigna à avoir la foi, ce qui est le secret, comme l’explique la Kabbale, montrant que l’origine du kav correspond à la lumière infinie qui précède le tsimtsoum, d’où il pénètre dans le rechimou pour finir par en ressortir, comme s’il était né).



Lorsque nous étudions la section hebdomadaire de la Torah, nous lisons chaque verset chnaïmmikra ve'é’had targoum (« deux fois dans le texte original [en hébreu] et une fois dans sa version traduite [en araméen] »). L’acronyme de cette coutume forme le mot chemot, qui signifie « noms ». Ce même mot correspond au nom du deuxième livre du Pentateuque (Exode). Dans la section de la Torah Chemot, Moïse naît, reçoit son nom et demande à D.ieu de lui révéler Son Nom, le Nom de délivrance (Ekyé acher Ekyé, « Je serai ce que Je serai », qui est égal à 543, l’« image miroir » de Moché = 345). Ici, D.ieu s’adresse pour la première fois à Moïse au buisson ardent, en l’appelant deux fois par son nom : « Moïse Moïse, » tout comme dans le Nom de D.ieu, Son Nom (Ekyé, « Je serai ») est répété deux fois. Nos Sages ont interprété la répétition du Nom « Je serai » comme signifiant « Je serai avec toi maintenant [pour vous délivrer de cet exil] et Je serai avec toi dans le futur [pour vous délivrer de l’exil final]. » Moïse est connu pour être « le premier libérateur et le dernier libérateur ». C’est pour cette raison que son nom est répété deux fois.

M
ordékhaï, le secret de « une fois dans sa traduction [en araméen] », est  de l’union des deux noms « Moïse Moïse » - « deux fois en hébreu ». Moïse, le libérateur d’Égypte, et Moïse, leMachia’h (sa renaissance ultime du 7 Adar), s’unissent (dans le secret de « sans faire de pause entre eux [c’est-à-dire les deux noms de Moïse] ») dans l’obscurité de l’exil perse pour mettre au monde Mordékhaï, la réapparition la plus fondamentale de Moïse dans la Bible (à sa fin), ainsi que l’enseigne la ‘Hassidout.

A
insi, les quatre saints noms de Pourim sont Moïse, Moïse, Mordékhaï, Esther (le second « Moïse » - « le libérateur final » - remplace le méchant Haman, dans le secret du « mal [qui] devient le trône du bien » dans l’ère Messianique ; Mordékhaï précède Esther selon l’ordre naturel – c’est Mordékhaï qui éleva Esther – avant de « renaître » en tant que traductionmanifeste de Moïse, par le biais même de leur union), ce qui correspond au secret des quatre lettres du Nom essentiel de D.ieu, Havayah (« Moïse Moïse » est le secret de l’ « union supérieure » des deux premières lettres du Nom de D.ieu Havayahyoud-kei – « les niveaux cachés sont pour D.ieu notre D.ieu » ; « Mordékhaï Esther » est le secret de l’ « union inférieure » des deux dernières lettres du Nom de D.ieu, vav-ké – « et les niveaux révélés sont pour nous et pour nos enfants »). [Ensemble, les quatre noms Moïse, Moïse, Mordékhaï et Esther font 1 625 = 25 fois 65. (« Myrrhe pure » = 25 fois 26) : 65 = Nom de D.ieu Ado-naï, la manière dont nous prononçons le Nom Havayah, qui est égal à 26 = 2 fois 13, Ado-naï = 65 = 5 fois 13. Ainsi, les quatre noms ci-dessus « habillent » le Nom essentiel Havayah et lui donne son expression. Ensemble, un Nom Havayah et vingt-cinq Noms Ado-naï font au total vingt-six Noms Divins.]

R
ésumons toutes ces données à l’aide d’un tableau :
youd
Moïse, le premier libérateur
Moïse, le dernier libérateur
vav
Mordékhaï, le Moïse de la génération
Esther, la foi d’Israël

P
uissions-nous, dans notre génération d’exil et de délivrance, mériter d’avoir la force de la foi d’Esther et le « parfum » rayonnant de Mordékhaï, avec la venue du Machia’h et la véritable et complète Délivrance. Amen.

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