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AVERTISSEMENT

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Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
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Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

dou-partsoufim - Deux Visages


Aline Mopsik, le mythe de l'androgyne lyber-eclat


La nature androgyne de la première 
créature humaine :


Genèse 1, 27 :
 «Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, masculin et féminin il les  créa »   
   
Commentaire de Rachi
Mâle et femelle, il les a créés : et plus loin, il est dit «et il prit l’une de ses côtes» ! Le midrash Aggada explique : qu’il créa l’homme avec deux faces lors de la création première, et après il le divisa. Quant au sens simple du verset, il faut dire qu’ici on te fait savoir qu’ils ont été créés tous les deux le sixième jour et on ne t’explique pas comment ils ont été créés. On t’expliquera cela dans un autre passage.



Le récit de la création nous livre une clé essentielle sur la nature d'Adam, et de l'Homme en général: il se compose d'un mâle et d'une femelle.

Dans nombre de sources midrashiques, Genèse 1, 27 est affirmée la nature androgyne de la première créature humaine. Le premier être humain est à la fois mâle et femelle, et c’est en Genèse 2, 22 que cet androgyne dut être divisé en deux sexes.
Ici, par le biais de ce verset, la Torah dévoile sa conception particulière de l'homme et de la femme. Pour elle, l'homme, Adam, est un être unique qui se compose d'un mâle et d'une femelle. Adam est à la fois homme et femme.
En termes bibliques, tous les humains sont fils d’Adam. Par contre, il y a deux manières d’être fils d’Adam : une manière mâle et une manière femelle. «Adam» signifie «genre humain» : un nom collectif pour la réalité humaine totale, mâle ou femelle.


Talmud de Babylone traité Sanhédrin 37 a
Adam a été créé unique, pour t’apprendre que tout celui qui détruit la vie d’une seule personne du peuple d’Israël, l’Ecriture considère qu’il a anéanti un monde entier et tout celui qui rétablit la vie d’une seule personne du peuple d’Israël, l’Ecriture considère qu’il rétablit un monde entier; et pour la paix entre les créatures, pour qu’un homme ne dise pas à son voisin: mon père était plus grand que le tien ; et pour que les idolâtres n’affirment pas qu’il existe plusieurs divinités! Et pour raconter la grandeur du Saint, béni soit-Il: car lorsqu’un homme frappe des pièces de monnaie avec un moule, c’est toujours la même pièce qui apparaît, par contre lorsque le Saint, béni soit-Il, façonne les hommes avec le moule d’Adam, chaque créature est différente de l’autre. C’est pour cela que chacun a le devoir de se dire que le monde a été créé à son intention.



La question de la ‘côte’ d’Adam
On parle généralement de la côte d’Adam comme origine de la femme. Au regard du texte biblique,le terme traduit par ‘côte’ reste ambigu, car il peut aussi signifier ‘côté’, ce qui ouvre sur une nouvelle perspective, dans le rapport de l’homme et de la femme.

Traité Erouvin chapitre 2 Page 18 a
Rabbi Yirmeya ben Elâzar enseigne : Le premier homme fut créé avec une double figure,(androgyne), comme il est dit (Psaume 139), « Tu m’as façonné par-devant et par derrière »,de même il est écrit (Genèse 2) :
 « L’Éternel Dieu construisit la côte etc. » Rav et Shmouel discutent, l’un pense qu’il s’agit d’un visage, l’autre d’une queue (prolongeant la colonne vertébrale).

Remarque :
Le mot tséla rendu par « côte » peut signifier également « côté » comme dans Exode 26, 20,où le même terme est utilisé pour décrire un côté du sanctuaire : « Pour le deuxième côté du Sanctuaire, en direction du nord, vingt planches ».



                       Deux visages (dou-partsoufim)


De  Charles Mopsik 


Ce verset de la Genese  très célèbre, maintes fois commenté, constitue l’une des sources les plus riches de la tradition cabalistique. Au XIIe siècle, Rabbi Abraham ben David de Posquières (désigné par l’acronyme Rabed) publia un commentaire du Talmud, qui passe aujourd’hui pour être l’un des plus anciens témoignages de la cabale médiévale. 

Le fragment de Rabed se présente comme le commentaire d'un dit ancien (IIIe siècle ?) appartenant à la littérature rabbinique, qui lui-même interprète Genèse 1:26-27 et Genèse 5:2. Selon ce dit attribué à R. Jérémie ben d'Éléazar, le premier homme a été créé doté de deux visages (dou-partsoufim) .
Rachi , dans sa lecture du Talmud qui a fait autorité, considère que cet homme était composé de deux parties dont une mâle et une femelle, détachées par la suite l'une de l'autre pour former un homme et une femme. Rachi interprète donc ce texte du Talmud en se servant d'un autre midrachGenèse Rabba 8:1. Selon cette sentence rabbinique, homme et femme sont les deux moitiés d'un être unique qui est l'Adam premier, image de Dieu. Mais le Rabed propose une interprétation du passage du traité Berakhot qui comporte deux facettes : la première concerne la création de l'homme réel et historique et tend nettement à contrevenir à l'idée d'une égale dignité de l'homme et de la femme, en tant qu'éléments constituant les deux aspects de l'humanité primordiale, idée contenue en germe dans la sentence de R. Jérémie ; la seconde interprétation concerne l'Image de Dieu, sa forme manifestée dans ses middot (attributs ou dimensions) et, au contraire de la précédente, elle plaide pour l'unicité dans l'égalité de ces deux visages de l'Homme supérieur.

L'expression dou partsoufim qui désigne dans le midrach la nature bissexuée de l'homme initial, signifie pour le Rabed la coïncidence en Dieu de ses deux attributs : la Miséricorde et le Jugement. Un tel usage de cette expression n'est pourtant pas une innovation. Dans un autre midrach, l'attitude de Dieu est caractérisée de la façon suivante : “R. Hochaya dit : Il y eut deux visages (dou partsoufim) : un visage de lumière pour Israël et un visage d'obscurité pour les égyptiens ”. Une même action divine s'est exercée simultanément en faveur d'Israël et pour châtier l'Égypte. Cette double facette de l'oeuvre divine est appréhendée au moyen de la formule qui désigne la dualité sexuelle de l'homme premier. L'évocation de la correspondance des noms divins (le Tétragramme et Elohim) avec les deux attributs est coutumière dans la tradition midrachique, au contraire de l'idée d'une possible inversion de cette correspondance affirmée ici.

Cet Adam premier ajoute le midrach, “remplissait le monde entier”, sa taille occupait tout l'espace de la création. Il ne s'agit donc pas de l'homme ordinaire, mais d'un être d'une envergure gigantesque.

 Cet homme premier est l'image de Dieu, et c'est ce passage de la Genèse que le commentaire rabbinique explicite en le disant androgyne et d'une taille cosmique. Il faut avouer que les traditions rabbiniques qui nous ont été conservées dans les recueils de midrachim qui nous sont parvenus, semblent partielles et fragmentaires en la matière. Les conceptions des premiers rabbins sont rapportées sous forme d'aphorismes aussi brefs qu'énigmatiques. Mais on ne peut nier que ce sont là les bribes d'une doctrine plus développée relative au premier homme en tant qu'image de Dieu. Et les sources gnostiques permettent en effet de corroborer cette impression. Ces sources anciennes ont leur équivalent dans les écrits des cabalistes médiévaux. Dans son commentaire sur le passage de Genèse Rabba cité plus haut, un cabaliste de la fin du XIIIe siècle, R. Chalom Achkénazi, en propose la “signification ésotérique suivante : c'est à partir du secret du Masculin et du Féminin qu'ils [Adam et Eve] ont été créés et pour cette raison ils sont l'image de Dieu ”

Dans ce passage très dense de Rabed, deux plans sont mis en parallèle mais restent asymétriques : le début de son commentaire est strictement exotérique, il vise à expliquer le dictum ancien par le recours à la nécessité d'une relation d'obédience à l'intérieur du couple humain. L'expression “deux-visages” signifie en cette approche que la partie féminine n'est pas distincte de la partie masculine, qu'elle est incluse dans le mâle originel sans se différencier comme réalité autonome. Elle ne compose pas avec lui un couple dont les partenaires seraient soudés mais garderaient leur différence au sein de cette union, elle n'apparaît comme féminine qu'à partir de l'extraction par Dieu d'un membre du premier homme qui est tout entier mâle, membre qui sera bâtit en femme, selon l'expression biblique. Autrement dit, la femme ou le féminin n'était pas présente en tant qu'entité déjà sexuellement différenciée dans l'homme originel qui a été créé par Dieu. Cette interprétation implique que la femme ait un statut subordonné à celui de l'homme, qu'elle doive lui obéir et le servir comme un inférieur sert un maître.

“La femme a été faite non de la terre dont fut pétrie Adam, mais de la côte d'Adam ; de là remarquons une nature unique du corps pour l'homme et la femme, une source unique du genre humain. On n'a donc pas fait au commencement l'homme et la femme, ni deux hommes, ni deux femmes ; mais d'abord l'homme, puis de celui-ci la femme. Car Dieu a voulu constituer aux hommes une seule nature et, partant d'un seul principe de la créature, il a ainsi empêché la prolifération de natures disparates”. La Glose précise sur ce mot : “pour ce qui touche au sexe "....

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